Don de succession [Pv : Holrik + Sauveurs]

(Le RP dure 1 nuit et 1 journée. Durant la nuit, le premier Sauveur a posté ici sera le seul à pouvoir posté la nuit. Le jour, tous les Sauveurs pourront participer.)

Une nouvelle fois, j'étais sorti faire un tour, le genre du tour où on partait au matin et l'on revenait 3 jours plus tard. Je poussais la porte du QG en pleine nuit. Je me glissais par l’entrebâillement de la porte, Mentali me suivant de près, avant de la fermer et d'écouter le léger écho qui s'en échappa. Le QG semblait désert, ou alors il devait simplement tous dormir. Mentali se secouait dans tous les sens et j'esquissais un léger sourire : il pleuvait.
Je montais à l'étage et enlevais ma cape pour la poser sur le dossier de ma chaise. L'eau tombait un peu partout dans ma chambre mais ce n'était pas si important.
J'ouvrais un tiroir pour sortir une boîte d’allumettes. Par quelques reprises, j'allumais la bougie sur mon bureau. L'éclairage était faible mais suffisant. Comme à son habitude, Mentali s'était recroquevillé dans un coin pour se reposer. Après quelques minutes accoudé sur mon bureau, je sortais une feuille et ma plume. Je commençais à dessiner quelques formes sans logique apparente. Des ronds plutôt difformes, un carré ressemblant à un trapèze, repassant la plume plus d'une fois sur les traits déjà tracés. Je pensais au passé, au passé que j'avais à présent. Le QG se remplissait à nouveau peu à peu, cela était bien. J'avais atteint mon principal objectif : Combattre les Mensous. Mais je n'étais toujours pas convaincu d'être si différent d'eux. Je m'écoulais sur le bureau, bras croisés en titillant le pot d'encre d'un doigt. Que devais-je faire maintenant ? Je me sentais plus vraiment capable de diriger mon clan, enfin c'était mon intuition. Les Sauveurs combattent en ripostent aux Mensous, car nous sommes censés régler les conflits calmment. Mais maintenant, la simple vue d'un Mensou conduit à la bagarre. Il était impossible de régler les conflits sans combattre, la guerre l'avait montré. Je ne reconnaissais pas mes sauveurs et je prenais de la pitié pour les Mensous. Qu'est ce qui m'arrivait donc ? Je sais que les Mensous sont à l'origine de tous les maux mais la mort de la race pokéhumaine n'était pas la bonne solution. C'était certes la plus simple mais la plus inhumaine qui soit. Que pouvais-je donc faire... Les humains sont plus faibles que les pokéhumains, il est donc normal qu'ils jouent sur la défensive. Il est aussi difficile de s'en faire des alliés car on peut facilement s'en "débarrasser" après. C'est surement ce qu'ils doivent se dire. Aussi, comment différencier Sauveurs de Mensous. Porter une couleur distincte est simple mais il serait si facile de porter la couleur de clan adverse. Une phrase code peut-être.
L'idée n'est pas si mal mais une phrase trop complexe serait visible. Une phrase passe partout comme "ça va" mais en un peu plus complexe. "Il fait beau n'est-ce-pas ?" ou "Vous attendez des renforts ?" Quelque chose comme ça. Je marquais ces phrases sur mon brouillon.

Cette nuit là, je n'arrivais pas à dormir. Je restais dans mon lit, conscient que le sommeil viendrait de lui-même. Je tentais de me vider l'esprit car je savais qu'il était impossible de s'endormir en réfléchissant trop intensément. Cependant, cette nuit-là, cela ne marchait pas. J'attendis des dizaines de minutes, peut-être des heures, mais je ne sentais pas le sommeil venir, comme s'il refusait de m'emporter.

J'allais sur le toit, faisais fi de la pluie qui tombait à flots, et je commençais à observer le paysage. Je repensais au passé, à tout ce qui m'était arrivé depuis ma transformation. Les personnes rencontrées, alliées ou ennemies, les lieux visités, les combats, et finalement la grande guerre. Je soupirais. Il était arrivé tant de choses, en... si peu de temps. En face de moi, je pouvais voir la Grande Plaine avec le Lac Enizu, et Moria non loin de là. Je levais la tête vers le ciel, sans être gêné par la pluie. Cette immensité était toujours aussi sombre, on aurait dit que le temps s'était arrêté.

Trempé par la pluie, je décidais de rentrer pour me sécher un peu. Arrivé au premier étage, je vis sur le sol un chemin tracé par de petites flaques d'eau qui allait des escaliers à la chambre d'Hard Lugia. Je ne voulais pas vraiment le déranger, mais, n'arrivant pas à dormir, je décidais de toquer à sa porte, car s'il ne réussissais pas lui non plus, nous pourrions peut-être discuter, car cela faisait longtemps que nous n'avions pas eu de vraie discussion tous les deux. Je toquais donc finalement sur sa porte, et attendais un peu voir s'il répondrait.

Soudain, on toqua à ma port. Surpris, je me redressai net, faisant ainsi tomber ma plume par terre.
Je me levais donc de ma chaise et me dirigeait vers la porte pour l'ouvrir.
C'était Holrik. Il était trempé et l'eau ruisselait de ses cheveux sur son visage. Pour ma part, es cheveux étaient encore un peu humides et mal organisés. Jetant à regard à terre, je voyais Mentali dormir paisiblement. J'allais chercher ma serviette humide dont je m'étais servi pour me chercher quelques temps plus tôt et dit à Holrik.

"Salut Holrik, tu ne devrais pas rester trempé comme ça, tu vas attraper froid"

Je lui lançai alors la serviette pour qu'il puisse se sécher un minimum.
Je retournais à présent ma chaise, dos au bureau pour m'assoir et lui faire face.

"Alors... Qu'est ce qui t'amène ici cette nuit ? Cela fait longtemps qu'on ne vient plus me rendre visite."

La bougie éclairait la pièce d'un doux halo et la cire bouillante parcourait les sillons de celle-ci. Il continuait de pleuvoir : Les gouttes d'eau résonnaient en tombant sur le toit métalique de l'usine et cette eau ruisselait parfois le long des parois ou tombait même du plafond. Afin d'éviter de mouiller trop le sol, je pris du pied un seau à côté pour le faire glisser là où les gouttes avaient maintenant l'habitude de tomber.

Hard Lugia m'ouvrit la porte, et je pus remarquer qu'il était rentré il y avait peu de temps, puisqu'il semblait encore assez trempé lui-même, ou du moins ses vêtements l'étaient. Je fis quelques pas dans sa chambre et refermais la porte derrière moi.

"Salut Holrik, tu ne devrais pas rester trempé comme ça, tu vas attraper froid."

En disant ces mots, il me lançait une petite serviette qu'il venait d'aller récupérer. Je la saisis au vol, en remarquant qu'elle était assez humide, et me la passa rapidement sur la tête et dans la nuque, puis la posais sur le dossier de sa petite chaise.

"Alors... Qu'est ce qui t'amène ici cette nuit ? Cela fait longtemps qu'on ne vient plus me rendre visite."

"Salut, et merci pour la serviette. Ben, j'suis venu discuter, ça faisait longtemps qu'on avait pas parlé tous les deux. Enfin, à moins que je te dérange, mais préviens-moi hein si c'est le cas. Et, de toute façon, il n'y a plus grand monde pour nous rendre visite, ces temps-ci. Si tu veux, je pourrais venir discuter avec toi plus souvent, haha."

Il prit un sceau et le posa à un endroit où des gouttes tombaient du plafond. Je remarquai que sa chambre était en assez mauvais état, comparées à toutes les autres, où il n'y avait pas vraiment de trous dans les murs et dans le plafond.

"Pourquoi tu changes pas de chambre ? Pas très pratique avec l'eau qui goutte à travers le plafond. Faudrait qu'on répare ça, il doit y avoir quelques trucs pour fixer ça dans l'usine, on peut aller chercher si tu veux."

"Salut, et merci pour la serviette. Ben, j'suis venu discuter, ça faisait longtemps qu'on avait pas parlé tous les deux. Enfin, à moins que je te dérange, mais préviens-moi hein si c'est le cas. Et, de toute façon, il n'y a plus grand monde pour nous rendre visite, ces temps-ci. Si tu veux, je pourrais venir discuter avec toi plus souvent, haha."

Comme tu veux, ça ne me dérange pas du moment que je suis là.

"Pourquoi tu changes pas de chambre ? Pas très pratique avec l'eau qui goutte à travers le plafond. Faudrait qu'on répare ça, il doit y avoir quelques trucs pour fixer ça dans l'usine, on peut aller chercher si tu veux."

Bah, ça devrait aller je pense, je m'y suis habitué à cette chambre. J'y suis depuis le début et je n'ai pas vraiment envie d'en changer, vois-tu. Mais bon, réparer ces quelques trous ne serait pas de refus. C'est assez difficile de dormir avec le bruit des gouttelettes.

Les gouttes continuaient de tomber une à une dans le seau qui commençait à se remplir lentement. Dans ce silence de notre conversation, je ramassais la plume tombée à terre pour la reposer à côté de mes papiers.

Dis-moi... est-ce-que je peux te poser une question ?... J'aimerais juste avoir une réponse franche.
Me trouves-tu vraiment utile chez les Sauveurs ?... Ce que je veux dire, c'est que je doute sur beaucoup de choses en ce moment et j'ai l'impression d'être un poids plus qu'autre chose.

La pluie tombait toujours et l'eau montait tranquillement dans le seau.

Bah, ça devrait aller je pense, je m'y suis habitué à cette chambre. J'y suis depuis le début et je n'ai pas vraiment envie d'en changer, vois-tu. Mais bon, réparer ces quelques trous ne serait pas de refus. C'est assez difficile de dormir avec le bruit des gouttelettes.

"D'accord, ben, on va aller chercher ça, enfin, tu peux terminer si t'avais un truc à écrire, puisque je t'ai un peu dérangé."

Pendant ce temps, il remettait sa plume sur son bureau, puis se tourna vers moi, et je me mis à le regarder fixement.

Dis-moi... est-ce-que je peux te poser une question ?... J'aimerais juste avoir une réponse franche.
Me trouves-tu vraiment utile chez les Sauveurs ?... Ce que je veux dire, c'est que je doute sur beaucoup de choses en ce moment et j'ai l'impression d'être un poids plus qu'autre chose.

"Hé bien, tu l'as dit toi-même : tu doutes sur beaucoup de choses en ce moment. Tu n'es pas un poids, loin de là. Et tu es utile. Et, je suis franc. Tu es notre leader, celui qui a créé les Sauveurs, et sans toi, on n'en serait pas là. Pour ma part, je sais que je me battrais, mais seul, et certains ne se battraient même pas contre les Mensous. Alors... tu n'es pas un poids, et tu n'es pas inutile non plus. Et rien ne doit te faire penser le contraire."

"Ce que tu me cites, c'est simplement le côté créateur de la chose. Un leader doit mener ses troupes et je ne sais pas si je l'ai déjà fait un jour. Ou alors la seule fois que je l'ai fais à mener à une catastrophe. Je n'ai jamais l'impression d'être un leader de toute manière, mais plus comme un vétéran. Après ce qu'il vient de se passer les Sauveurs ont besoin d'un leader, d'un vrai qui les mènent à bon port et les dirige stratégiquement. Ils doivent retrouver espoir et moi aussi d'ailleurs. Un leader ne doit pas s'attarder sur une défaite et penser à la nouvelle attaque et revoir ses stratégies. Cependant, je n'arrive pas à oublier ce que j'ai vu ce jour-là.

Je regardais les gouttes tombées dans le seau. La pluie faisait toujours rage et les éclairs éclairaient la pièce par flashs. Par la fenêtre, les arbres au loin dansaient et se courbaient. J'espérais qu'aucun d'entre eux tomber et y coince quelqu'un. Quel temps ! Eronia avait connu mieux.

"Je sais, mais... il faut l'accepter. Moi aussi, j'ai du mal, mais, les choses sont ainsi, et je suis plutôt content d'être encore en vie, surtout après avoir affronté Rockmanzero. Enfin, je comprends que tu aies besoin de temps. Et tu en as, puisque les mensous sont tombés aussi, donc on ne devrait pas avoir de problème avec eux. Et si jamais ils interviennent, je les stopperai. Toi, prends le temps qu'il faut pour te ressaisir. Un leader qui doute de lui-même, c'est pas bon pour le moral, et pour l'équipe. Certains sont encore là, alors, ne te focalise pas sur ceux qui ne le sont plus. Ca a été leur choix, de se battre, tout comme nous, et il nous faut l'accepter."

Je me levais lentement durant ce qu'il disait et me dirigeait vers la fenêtre puis soupirais :

"Ah, Rockmanzero... je ne parviens toujours pas à croire qu'il ait fait ce qu'il a fait. Je croyais en lui malgré qu'il soit Mensou : il avait un bon fond pourtant. Comment tout cela a t'il pu arriver aussi loin ?..."

J'avais l'impression de vivre une seconde fois la scène mais en tant que spectateur cette fois. Comment aurais-je pu éviter cela ? Il y avait forcemment un moyen d'empêcher cela, mais le manque d'idées me rendait encore plus en colère. N'y avait-il aucun moyen de régler ces conflits sans provoquer de combats et ainsi de morts ?


"Je sais que beaucoup ont dit qu'ils étaient prêts à combattre pour notre cause... mais dans un sens, j'ai l'impression de promettre un idéal qui par définition n'est pas réalisable. Personne ne mérite la mort... il n'y a aucune mort glorieuse. Juste des vies gâchées..."

"Ah, Rockmanzero... je ne parviens toujours pas à croire qu'il ait fait ce qu'il a fait. Je croyais en lui malgré qu'il soit Mensou : il avait un bon fond pourtant. Comment tout cela a t'il pu arriver aussi loin ?... Je sais que beaucoup ont dit qu'ils étaient prêts à combattre pour notre cause... mais dans un sens, j'ai l'impression de promettre un idéal qui par définition n'est pas réalisable. Personne ne mérite la mort... il n'y a aucune mort glorieuse. Juste des vies gâchées..."

"Tu te trompes. Ils n'ont pas gâché leur vie, et encore moins pour qu'on se lamente sur leur sort. Ils se sont battu pour ce en quoi ils croyaient. Ils ont mis leur vie en jeu pour cet objectif. Tu ne les as pas poussé à le faire, tu leur a donné un but à atteindre, et ils ont mis leur maximum pour le faire. Tout comme nous deux. Chacun doit avoir le choix de ses actions, et ce sont celles-ci qui déterminent notre futur. Ils l'ont eu, on l'a eu, et chacun a donné son maximum pour y parvenir. Le gâchis serait de croire qu'ils ont gâché leur vie. Tu crois qu'ils auraient été satisfaits de vivre une vie transformés comme ça ? S'ils l'avaient été, ils n'auraient pas fait ces choix, nous non plus. Et c'est ce pourquoi les Sauveurs sont là. Pour sauver ce choix que l'on a fait. Si tu doutes de ça, alors tu gâches leur mort. Et tu ne veux clairement pas ça. Je me trompe ?"

[Hs - Désolé. Si je remets autant de temps à répondre à l'avenir, MP moi s'il-te-plait, parce que là, je bloque le sujet ><]