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Rayon PikaMew
par Invité Lun 2 Juil - 22:46
Bonjour,
Bon ba voilà. C'est ici que je posterais ma fanfic et écrits divers. Pour l'instant, je ne posterais que ma fanfic car mon one-shot à besoin d'être revu (En même temps, je l'ai tapé très rapidement sur un coup de tête en deux jours).
Voilà, voilà ! Que dire d'autre à part, bonne lecture !
Attention ! Cette fanfiction est sous license Creative Commons :
.
Synopsis : Les humains ne sont pas les seuls à partir loin de chez eux à la conquête de leur rêves... Spark, un ambitieux Pikachu bagarreur, a un rêve pas comme les autres : voyager dans l'espace. Pour une raison qu'il ignore lui-même ce vaste endroit mystérieux l'attire. Pour cela, il quitte son habitât, la Forêt de Jade de Kanto, et part pour le Centre Spatial d'Algatia à Hoenn. Il y fera nombre de rencontres et aidera de nombreux Pokémon avant d'y arriver. Spark devra alors se démener pour se distinguer des autres candidats Pokémon pour une mission à venir...
Malgré tout, Spark s'interroge : d'où lui vient cette surpuissance qu'il contrôle à peine ? Et sa famille qui semble vouloir lui cacher des choses sur ses origines. Pourquoi ?
Il va, avec tout ça, se retrouver malgré lui dans une histoire où il devra mener bataille pour sauver le monde et plus encore.
Bon ba voilà. C'est ici que je posterais ma fanfic et écrits divers. Pour l'instant, je ne posterais que ma fanfic car mon one-shot à besoin d'être revu (En même temps, je l'ai tapé très rapidement sur un coup de tête en deux jours).
Voilà, voilà ! Que dire d'autre à part, bonne lecture !
Un rêve étoilé
Attention ! Cette fanfiction est sous license Creative Commons :
.Synopsis : Les humains ne sont pas les seuls à partir loin de chez eux à la conquête de leur rêves... Spark, un ambitieux Pikachu bagarreur, a un rêve pas comme les autres : voyager dans l'espace. Pour une raison qu'il ignore lui-même ce vaste endroit mystérieux l'attire. Pour cela, il quitte son habitât, la Forêt de Jade de Kanto, et part pour le Centre Spatial d'Algatia à Hoenn. Il y fera nombre de rencontres et aidera de nombreux Pokémon avant d'y arriver. Spark devra alors se démener pour se distinguer des autres candidats Pokémon pour une mission à venir...
Malgré tout, Spark s'interroge : d'où lui vient cette surpuissance qu'il contrôle à peine ? Et sa famille qui semble vouloir lui cacher des choses sur ses origines. Pourquoi ?
Il va, avec tout ça, se retrouver malgré lui dans une histoire où il devra mener bataille pour sauver le monde et plus encore.
Introduction
- Spoiler:
- Algatia... Une si grande ville sur une si petite île. Un Centre Pokémon où les humains partent soigner leur Pokémon, un magasin aussi destinée aux humains, une arène où les Pokémon des humains s'affrontent, des maisons humaines partout... Il y a énormément de choses à Algatia qui est destinée aux humains... Mais il y a aussi autre chose. Mon but... Dans les marais à proximité de cette ville, dans un arbre assis sur une branche, je regardait attentivement cette ville près du tronc lorsqu'une voix surgit derrière moi :
« Salut Spark ! »
En entendant mon nom, je me retourne pour savoir qui m'appelle. C'est un Gobou qui monte sur la branche et se met plus près du bord que moi. Ce dernier m'est familier, il est reconnaissable à un anneau d'une couleur dorée qu'il porte sur la patte avant gauche.
« Alors... J'ai appris que tu allais nous quitter aujourd'hui après cette semaine passée avec nous. » me dit-il.
Je tourne de nouveau mon regard vers la grande ville et lui répond :
« Il faut bien que je parte un jour... » me suis-je contenté de lui répondre.
« Tous les jours, je te voyais t'entraîner. » commence à me dire le jeune Pokémon. « Ta seule pause était à l'heure de manger et encore, tu ne mangeais pas beaucoup. C'est la première fois que je ne te vois pas t'entraîner. Qu'est-ce qui te pousse à travailler si dur ? »
Il est vrai que je m'entraîne beaucoup. Tout le long de mon voyage depuis la Forêt de Jade de Kanto, à part aider ceux que je trouvais sur mon chemin et m'entraîner intensivement, je n'ai rien fait d'autre à part penser à mon rêve. Je tourne momentanément mon regard vers le Gobou avant de regarder un gigantesque bâtiment de la ville d'Algatia.
« Regarde là-bas ! » lui dis-je en montrant en montrant un grand bâtiment du doigt.
Le Pokémon de type eau regarde ce que je lui montre et répond :
« C'est le Centre Spatial, n'est-ce pas ?
- Bien vu, lui répondis-je.
- Mais que vas-tu faire dans un endroit pareil ? »
Je baisse alors mon bras pour le ramener vers la branche avant de continuer la conversation.
« Depuis toujours, mon rêve est de voyager. Mais, je ne veux pas voyager dans ce monde si vaste mais si... »
Je secoue légèrement ma tête avant d'ajouter à voix très basse : « pourri ». Oui... Le mot est fort mais je ne voyais pas d'autres mots. Le long de mon voyage, j'ai à de nombreuses reprises défendu des opprimés de Pokémon ou d'humains profitant abusivement de leur faiblesses et pas toujours dû à un type. Le Gobou n'a pas l'air d'avoir entendu ce que j'ai dit et c'est peut-être mieux comme ça. Pourtant, je n'avais pas cet état d'esprit quand je suis parti. Je rêvais avant tout d'aller plus loin pour explorer un univers mystérieux dont personne ne connaît rien ou presque. Je continue en reprenant une voix audible.
« J'ai toujours voulu voyager plus haut que le ciel, aller dans l'espace.
- Je vois... Mais tu crois vraiment que tu as une chance ? »
Ne pas avoir de chance de faire parti des astronautes... Je ne veux pas y penser. Je prends un regard déterminé en regardant le bâtiment du Centre Spatial fixement.
« Je veux croire en mes chances ! L'échec n'est pas une option pour moi ! C'est pourquoi je me suis entraîné si dur. »
Tout faire pour parvenir à ses objectifs, c'est connu mais delà à ne pas envisager l'échec, il faut être sûr de soi. Et c'est mon cas, je suis sûr de moi ! Tout ce que j'espère c'est que mon entraînement portera ses fruits.
« Bon... Je ne peux pas m'éterniser, ici. » dis-je au Pokémon quadrupède.
Je me place debout sur la branche avant de sauter et de me réceptionner sur mes pattes sans me blesser alors que la branche était assez haute. Le Gobou, plus prudent, descends de l'arbre petit-à-petit en se laissant glisser le long du tronc. Deux Laggron font leur apparition, c'est les parents du petit Gobou.
« Alors, ça y est ? Tu pars ? » demande la femelle.
Je fait un signe de tête affirmatif avec un petit sourire.
« Vous allez me manquer, dis-je, vous avez été très hospitaliers avec moi.
- C'est le moins qu'on puisse faire après que vous ayez sauvé notre fils des griffes de cette bande d'Aligatueur, répond le mâle.
- Ce n'était pas grand chose, répondis-je un peu gêné. »
Je me tourne alors vers la ville puis, je les salue de la main avant de partir pour de bon. Le petit Gobou me renvoie le salut :
« Sayonara, Spark le Pikachu ! »
Chapitre 1 – Ambition
- Spoiler:
- Permettez-moi de me présenter : je m'appelle Spark, je suis un Pikachu originaire de la Forêt de Jade à Kanto et rêvant depuis toujours d'aventure dans des endroits inconnus et magiques. Je ressemble à un Pikachu ordinaire à la différence que je suis juste un peu plus grand que la moyenne et que j'ai un épis sur la tête qui reflète assez bien mon coté bagarreur.
Je sais... Mon nom est des plus commun parmi ceux de mon espèce. Mais mes parents l'aimaient bien, c'est pour ça qu'aujourd'hui je m'appelle comme ça.
Voilà, je viens d'arriver à Algatia. L'air marin y est très agréable, elle caresse la fourrure si doucement. Il y a plein d'endroits où aller pour quiconque se rend dans cette ville. Je sais que je dois aller au Centre Spatial mais je veut d'abord rendre visite à une vieille amie bien que j'hésite quand même à y aller vu que je suis pressé par le temps. Finalement, au bout d'un bref moment, je me décide à me rendre dans le restaurant où elle travaille avec sa dresseuse. Il s'agit d'un restaurant un peu particulier où les humains sont aussi bien accueillis que les Pokémon. Une idée qui peut sembler un peu bizarre au premier abord mais qui est parfaitement à l'image de la dresseuse qui tient la boutique. Malgré la distance qui nous séparait, je profitais du fait que des amis Pokémon oiseaux de la famille puisse prendre de ses nouvelles pour moi.
Arrivé devant le restaurant, je regarde l'insigne pour vérifier que je ne me suis pas trompé.
Il n'y a aucun doute ! Un Léviator noir recroquevillée avec une Milobellus blanche, je suis au bon endroit. Je m'approche de la porte du restaurant dépourvue de poignée lorsqu'elle s'ouvre toute seule. C'est Claire, ma vieille amie, qui se trouve devant l'entrée à accueillir les clients.
« Bonjour, vous êtes seul ? » commence-t-elle par me dire avant de faire un peu plus attention à son nouveau client « Hé mais... »
Claire est une Dracaufeu femelle que je connais depuis qu'elle est Salamèche avant qu'elle se fasse capturer. Je ne l'ai pas revue depuis ce jour même si on a quand même gardé contact. Elle est habillée avec un tablier blanc aux traits bleus formants des carreaux qui lui sert d'uniforme et elle porte également un couvre-chef blanc comme ceux que portent la plupart des serveuses humaines. Ceux qui me servaient à faire le lien avec elle, m'avait dit aussi qu'elle gardait cette tenue même en dehors de son travail.
Elle doit m'avoir tout de suite reconnu, ça se voit à l'expression surpris qu'elle affiche.
« Salut ! Ça faisait longtemps... » lui dis-je.
« Cousin ! C'est toi ?
- Qui tu veux que ce soit d'autre ? » lui répondis-je.
En fait, elle n'est pas ma cousine, c'est juste un surnom qu'elle me donne par affection. Dès le moment où elle réalise que c'est vraiment moi, elle me prend dans ses bras et me serre très fort... un peu trop même.
« Waaah, je suis si heureuse de te revoir !
- Hey, lâche-moi ! Tu m'étouffes ! » lui dis-je en essayant de la repousser en vain avec mes petits bras commençant à manquer d'air.
Quand elle finit par me relâcher un petit moment après avec compréhension et en s'excusant, elle me demande comment je vais. Après lui avoir répondu que je vais bien, elle me propose de me payer à manger pour fêter nos retrouvailles. Je n'ai pas hésité une seconde, mon ventre commençait à gargouiller. Finalement, j'ai bien fait de passer ici avant, ça aurait fait mauvais effet devant les humains qui travaillent au Centre si je m'étais présenté le ventre aux abois.
« Je m'occupe de ça tout de suite. » me dit-elle avec un grand sourire « En attendant, tu n'as qu'à t'installer là. Je reviens. » continua-t-elle en m'indiquant un banc en cuir près d'une table.
La Dracaufeu s'enfonce dans le restaurant tandis que je m'installe à l'endroit qu'elle m'a indiqué. Quand je repense à cette histoire d'entrer dans une mission spatiale, je suis très stressé. Je ne sais pas vraiment comment ça va se passer. Ce sont des humains qui vont décider de mon avenir : ils pourraient très bien me refuser d'office. Mais je garde toujours espoir, je crois toujours que je peux y arriver. Je ferme mes yeux pour faire le vide dans mon esprit et rester calme. À l'entente d'un grand bruit sur la table, je sursaute et j'ouvre les yeux pour regarder, il y a un plateau avec un grand bol de riz et une cuillère planté dans le grand tas, il y a également une serviette en papier avec l'insigne du restaurant. Je regarde à coté de la tête où je peux voir Claire qui me regarde d'un air désolé.
« Excuse-moi, je t'ai fait peur ?
- Non, ça va. » lui dis-je en la rassurant.
Claire se met à laisser échapper un léger soupir de soulagement avant d'aller s'installer sur la banquette d'en face en prenant soin de mettre sa queue devant elle pour ne pas brûler la banquette. La banquette confortable sur laquelle je suis est d'une couleur noire, la banquette d'en face est blanche. Je commence alors à prendre mes premières bouchées de riz avec la cuillère.
« Tu as changé. » lui fais-je remarquer.
« Comment ça ?
- Et bien... »
Je commence à chercher mes mots...
« Avant tu étais beaucoup moins compatissante et tu avais du mal à admettre tes erreurs... »
Je commence alors à la regarder d'un air moqueur.
« Tu te serais pas ramollie ?
- Certainement pas. Pour l'instant, je joue mon rôle de serveuse. Quand on en aurais fini chacun de notre coté, on pourra reprendre notre petite gue-guerre là où on a dû l'interrompre. » me dit-elle sur un ton de défi.
Malgré nos liens amicaux, elle et moi sommes de grands rivaux en terme de combat. Claire s'affale sur le dos de la banquette et on commence par s'échanger quelques histoires de la vie qu'on a vécu chacun de notre côté. J'ai appris que sa dresseuse, Tamara, avait participé à un tournoi de la Ligue Pokémon mais avait perdu pendant les éliminatoires.
« J'étais curieuse de savoir qui te plaisais tant pour lui offrir un repas, Claire. »
Une voix humaine et féminine se dresse soudainement sur le côté de la table. Nous tournons la tête pour savoir de qui il s'agit. Cette voix ne m'est pourtant pas inconnue.
C'est Tamara. Elle n'a pas beaucoup changé depuis la dernière fois : Elle a les cheveux bruns foncés qu'on pourrait presque croire noirs qui lui vont jusqu'aux cuisses avec trois perles violettes tiennent ses cheveux à mi-chemin. Elle a coloré ses paupières d'une couleur mauve qui met en valeur ses yeux noirs. Elle porte aussi un tee-shirt noir avec une tête de mort imprimée dessus et un pantalon pourpre.
Elle s'approche petit-à-petit de moi, s'accroupit à ma taille et m'adresse un grand sourire :
« Salut, toi ! Je me rappelle de toi : tu es le Pikachu de la Forêt de Jade celui qui était avec Claire, n'est-ce pas ? »
C'est exact, j'étais avec elle le jour où elle s'est fait capturée. Je n'ai rien pu faire pour empêcher ça. Disons pour être plus exact qu'elle ne voulait pas que j'intervienne et qu'elle devait se battre seule sous prétexte que c'était une question de fierté.
Tamara n'est pas seule, une Noctali est avec elle. Claire me la présente.
« Je ne sais pas si tu t'en rappelles mais cette Noctali est bien l'Évoli qui m'a affrontée avec Tamara, Éris.
- Salut ! » dit la Noctali en me regardant d'un air désintéressé.
Mon visage se déforme et exprime le même regard qu'elle, mécontent de l'accueil qui m'est fait de sa part. Elle me traite comme un rien, ça se voit. Par politesse, je lui renvoie quand même son salut.
Je me tourne vers Claire et lui fait à voix basse avec une pincée d'ironie :
« Adorable. »
La Dracaufeu croise ses bras et, en poussant un soupir, prend la défense du Noctali.
« T'énerves pas ! Elle est comme ça avec tout le monde ! »
Je laisse échapper un soupir avant de répliquer mais, cette fois, à voix haute :
« Il y en a qui devrait rajeunir pour qu'on leur réapprenne le savoir vivre. »
Le visage du Pokémon de type ténèbres se déforme et devient un peu plus aggressif. Je crois que j'ai touché un point sensible. J'affiche alors un petit sourire sadique.
« Correctement si possible. » en rajoutais-je
La Noctali se fait d'avantage menaçante.
« Si tu tiens à la vie, ne me provoque pas d'avantage ! »
Ah ! Elle commence à parler ! Aux oreilles de l'humaine, notre langage passait complètement inaperçu vu qu'elle n'entendait que grognements, des répétitions de syllabes de notre nom et autres choses du genre... Il est grand temps de provoquer cette Noctali une bonne fois pour toute avec une phrase connue.
« Il n'y a que la vérité qui blesse ! »
La Noctali finit, sous l'impulsion, par m'envoyer une Ball'Ombre prévisible que j'esquive avec aisance et l'attaque finit par faire exploser la vitre à côté de moi mais je réussi à me mettre hors de portée des bouts de verre. Éris a enfin le regard que je voulais, un regard noir et déterminé.
« Et aller ! » laisse échapper Claire en soupirant avec un grand sourire.
À l'époque où on était encore des Pokémon sauvage, la Dracaufeu autrefois Salamèche me reprochait souvent que mon sens de la provocation était trop fait dans l'implicite. À vrai dire, je l'ai fait exprès, disons que je veux en quelques sortes me venger de cet accueil désagréable mais aussi de la défaite de mon amie. Il faut reconnaître que je n'ai pas été très aimable mais c'est elle qui a commencé.
La Noctali exécute une salve de Ball'Ombre que je réussi à toutes les esquiver et finissent toutes par s'encastrer dans les murs du restaurant provoquant la peur parmi les clients présents qui se mettent à l'abri comme ils peuvent. Tamara intervient pour tenter de nous arrêter.
« Ça suffit ! Si vous voulez vous battre allez dehors mais ne faîtes pas ça à l'intérieur ! »
La tension est présente. Au milieu de spectateurs surpris par une telle scène, je suis tout excité. Par contre, Éris a plus le regard de quelqu'un qui veut faire la peau à son ennemi juré. La Noctali femelle répond à sa dresseuse d'une voix sèche d'un simple « Okay » avant de sortir en passant par la trappe de la porte se trouvant à l'arrière du restaurant. Pour ce qui me concerne je la suivait de près mais j'ai eu le temps d'entendre Tamara soupirer bruyamment certainement en regardant les dégâts fait à son restaurant.
Après avoir traversé le restaurant, on est maintenant derrière le bâtiment. Dans cette ruelle avec personne dans le coin, on dirait qu'on va être tranquille pour notre affrontement. Je sens mes joues crépiter d'excitation. Me mettant à quatre pattes, je lui dis :
« Je t'attends !
- C'est si gentiment demandé ! » me répond la Noctali. « Vibrobcur ! »
Cette dernière m'envoie alors de puissantes ondes de chocs ténébreuses qui réussissent à m'atteindre et me repoussent. Pour encaisser le coup le mieux possible, je me suis recroquevillé autant que possible en restant debout. La Noctali profite de ce moment de faiblesse pour recommencer à m'envoyer ses Ball'Ombre. Inutile d'espérer les esquiver, je vais contrer cette attaque par une autre.
« Tonnerre ! »
Mes joues se chargent alors en électricité avant d'envoyer une décharge électrique qui fait exploser les projectiles animées par une aura obscure et qui, dans le même élan, frappe le Pokémon de type ténèbres de plein fouet. Je finis par lâcher prise au bout d'une dizaine de secondes seulement, il ne faudrait pas que j'épuise toute mon électricité et encore, je ne sais même pas si elle survivrait à un tel traitement aussi longtemps.
En lâchant prise, je me suis tout de suite aperçu d'une chose : la Noctali avait bien encaissé le coup. Et pour cause, elle se préparait déjà pour une contre-attaque en envoyant une nouvelle Vibrobscur. Une fois mais pas deux ! Je fonce sur elle en chargeant mes joues d'électricité mais ce n'est pas pour une attaque conventionnelle. Lorsque les ondes arrivent près de moi, je couvre mon corps d'électricité statique qui a pour effet d'empêcher l'attaque de la Noctali de m'atteindre. La Vibrobscur est devenue impuissante et mon adversaire semble être très surpris de la facilité avec laquelle j'ai déjoué son attaque. En m'approchant d'elle, je concentre mon énergie sur ma queue qui se met à briller un bref instant avant de prendre une couleur métallisée et reflète la lumière.
« Queue de fer ! »
En prononçant ces paroles, je saute suffisamment haut pour lui donner un grand coup de queue sur le front avant de retomber sur mes deux jambes avant de revenir à quatre pattes. La Noctali ne pu s'empêcher de s'éloigner de quelques centimètres à peine de moi.
« Pas mal ! Je crois que je t'ai un peu sous-estimé ! » me sorti la Noctali.
Ne m'empêchant de sortir un petit sourire provocateur, je lui répond :
« Moi aussi. Par contre, si tu ne te donne pas à fond, je vais t'éclater !
- Tu veux que je me donne à fond ? Très bien ! Tu l'auras voulu ! »
La Noctali semble alors s'entourer d'une aura obscure très étrange. Une aura qui ne me dit rien qui vaille.
« Onde Folie ! »
Je la regarde droit dans les yeux pour me préparer à esquiver une éventuelle jusqu'à ce que je finisse par me sentir bizarre... Ce Pokémon n'a pourtant pas bougé... Que m'arrive-t-il ? Je ne comprend pas ce qui m'arrive. Il faut que je réagisse et vite ! La Noctali semble se trouver en face de moi...
« Tonnerre ! »
Je lance une attaque Tonnerre mais il y a un truc étrange, on dirait que la Noctali n'a rien senti, on dirait même plutôt que l'attaque l'a traversé comme un fantôme...
« Feinte ! »
La voix féminine de la Noctali se fait entendre devant moi, pourtant je me fait attaquer par derrière me poussant vers l'avant.
« Ball'Ombre ! »
Cette fois, elle n'a eu à m'envoyer qu'une seule attaque pour me toucher. Encore par derrière. Je me suis fait désorienter ? Mais comment ? L'Onde Folie ? Ce serait ça ? Pf... Quel idiot je fais ! Puisqu'elle m'a désorienté, je n'ai plus le choix. Je sens des éclairs jaillir de mes joues, elles sont d'une couleur bleuté.
« Coup d'jus ! »
Le principe de cette attaque est qu'elle génère plusieurs éclairs qui partent dans tous les sens. Bonne chance pour esquiver ça mais il y a un truc que je n'arrive pas à comprendre car j'ai eu l'impression que tous les éclairs se sont retournés contre moi. Non... Ce n'est pas une impression. Tous les éclairs se sont abattus sur moi. Je me suis pris ma propre attaque. Tous les éclairs combinés ont provoqués une explosion qui m'ont envoyé m'écraser quelques mètres plus loin. Heureusement que je suis assez tenace mais comment cela a-t-il pu se produire ? Je me sens moins désorienté. Quand je regarde en face de moi, je vois une Mentali devant moi. La Noctali semble avoir disparue. Je m'adresse alors au Pokémon psychique :
« Dis... Tu n'aurais pas vu un Pokémon ténèbres qui te ressemble dans le coin ? »
Mon interlocutrice commençait à avoir un regard malveillant à mon égard qui ne fit que me mettre d'avantage sur mes gardes. Est-elle une complice de la Noctali ? Est-ce qu'elle aurait décidé de se faire aider par un autre Pokémon juste pour me battre ? Soudain, je ne me sens plus avoir le contrôle de mon corps et m'élève dans le ciel. Je ne pouvais pas m'empêcher de lâcher un effet de surprise venu de ma bouche.
« Heeeeeeeeeeeeeeeeeeeeey ! Qu'est-ce que tu fais ? »
Le regard jeté par le Pokémon de type psy devient de plus en plus malveillant quand elle prend enfin la parole :
« La Noctali, c'est moi ! Je suis Éris ! »
C'est impossible ! Comment aurait-elle pu faire ça ? Mon visage ne pu s'empêcher d'afficher un regard surpris.
« Tu as l'air impressionné ! Que dirais-tu de manger pour passer ce sentiment ? »
Mon corps lévitant dans le ciel se dirige droit contre le mur du restaurant que je me prend en pleine poire avant que je ne soit libéré du contrôle sur mon corps me laissant m'écraser sur le sol.
Je suis un peu sonné par le coup mais j'arrive à me relever sans trop de problèmes avec une douleur au front, je me suis peut-être blessé...
« Tonnerre ! »
Dix mille volts sortent de mes joues et se dirigent vers la Mentali mais Éris réussi à esquiver sans problème. Quand l'électricité s'abat sur le sol des morceaux de béton plus ou moins gros s'en arrachent. Éris fait alors en léviter certain. C'est là que j'ai compris le point faible de ses pouvoirs psychiques. Je réussis à esquiver la plupart des rochers qu'elle m'envoyait mais certains ont réussi à m'atteindre aux côtes et aux oreilles mais rien de grave. Lorsque le tas de poussières soulevé s'est dissipé et les autres rochers étaient retombé, je suis surpris d'une chose... A-t-elle décidée de m'épargner d'autres rochers ? À moins que...
Éris commence à soulever une autre série de morceaux de béton se mettent à flotter, plus gros que les autres mais moins nombreux, et foncent vers moi. Je vais pouvoir essayer un truc...
« Vive-Attaque ! »
Grâce à cette attaque, ma vitesse s'en est trouvée décuplée. Et c'est à cette vitesse que je saute de rochers en rochers dans le but d'atteindre Éris qui a l'air stupéfaite de me voir l'approcher aussi facilement. Je sers alors poing gauche dans laquelle je concentre toute ma force.
« Ultimapoing ! »
Elle s'est pris mon coup de poing en plein dans sa joue. C'est alors que les rochers tombent. La Mentali n'a rien fait contre cette attaque. Plus exactement, elle ne pouvait rien faire et j'ai compris pourquoi.
Je saute en arrière pour éviter une éventuelle contre-attaque au corps à corps ou à bout portant. Et je lance une attaque Fatal-Foudre. Une puissante attaque certes mais que je lance sur moi-même... Alors que de l'électricité statique jaillissait de mes joues, le ciel se couvre de nuages noirs qui font s'abattre la foudre sur moi. Une foudre d'une grande puissance comme on en a rarement vu. La foudre persiste à se maintenir comme si elle voulait me réduire à néant alors qu'elle ne fait qu'augmenter ma puissance. Une puissance qui s'empare de mon corps. J'ai l'impression que plus rien ne peut m'atteindre alors que j'absorbe l'électricité de la foudre que j'ai invoquée. Lorsque je regarde devant moi, Éris arrive à peine à bouger et me regarde comme si elle regardait un monstre.
« Qu... Qu'est-ce que tu es ? » me demande-t-elle.
Ce n'est pas la première fois qu'on me pose cette question. Lorsque j'ai affronté les Aligatueur dans le marais d'Algatia, ils étaient terrorisés et me regardaient tous comme cette Mentali est en train de me regarder en ce moment et ils m'ont posés la même question.
« J'en sais rien ! » lui répondit-je
C'est à ce moment que je lui envoie un puissant faisceau électrique qui couvre toute la ruelle en largeur cramant toutes les poubelles, les ordures et tout ce qui pouvait trainer sur sa trajectoire. La femelle pousse un cri effroyable en se prenant l'attaque que je lui ai envoyé. L'attaque fini je relâche cette puissance mais mon corps et traversé de douleurs dû par l'attaque que je me suis infligé, je me sens trembler de partout. Je dois avoir le corps pleins de convulsions maintenant. Quant à la Mentali, elle était à terre complètement immobile, la bouche béante.
Si elle n'a rien fait c'est tout simplement parce que sa force mentale a une limite. Elle peut certes manipuler des formes physiques et les attaques mais si elles sont trop puissantes ou trop lourdes, elle ne peut rien faire. C'est grâce à ces rochers que j'en ai pris conscience.
Je m'approche d'elle, toujours tremblant, et je constate que ses poils ont complètement noircis quant à ses yeux, ils sont grands ouverts et ne bougent pas d'un millimètre. Visiblement elle a l'air très choquée, j'y suis peut-être allé un peu trop fort avec la dernière attaque.
Éris commence à bouger un peu mais n'a plus la force de se relever ni de faire quoi que ce soit si ce n'est tourner son regard vers moi et me parler :
« Fort... Très fort... Je peux sincèrement affirmer que tu es un adversaire aussi valable que Claire. »
Je met ma patte avant droite tremblante sous mes yeux alors que je baisse légèrement la tête avant de lui répondre :
« Peut-être... Je ne connais pas encore toute l'étendue de ce que je suis capable... »
La Mentali me fixe avec des yeux ronds surpris. Non... En fait, elle a l'air encore plus terrifiée qu'avant.
« Tu... T'as pas utilisé toute ta force ? Mais t'es un véritable monstre ! »
Puis j'entends la porte métallique du restaurant qui donne sur la ruelle s'ouvrir. Lorsque je tourne ma tête pour regarder, c'est Claire.
« J'ai entendu un bruit, ça va ? »
On n'a rien eu besoin de dire, elle a constaté les dégâts d'elle-même. On dirait qu'elle n'arrive pas à croire ce qu'elle voir à tel point qu'elle en mangerait ses griffes. Tout ce qui se trouvait dans la majeure partie de la grande ruelle a été carbonisé. Lorsqu'elle voit Éris à terre, le pelage cramé, et moi toujours debout, elle a dû comprendre ce qui s'est passé. Quoi qu'elle eu un doute quand même.
« Cousin, c'est toi qui a fait ça ? » me demande-t-elle stupéfiée.
Je retourne ma tête vers Éris puis en tournant cette fois que mon regard dans sa direction, je lui répond tout simplement :
« Désolé pour les dégâts. »
Claire semble reprendre son calme avant de s'assurer qu'Éris va bien et de me dire qu'elle va prévenir sa maîtresse que faire venir les éboueurs ne sera pas nécessaire puis ferme la porte derrière elle.
Je m’accroupis devant le Pokémon à terre. Quelque chose me brûle les lèvres depuis un petit moment déjà...
« Il y a une question que j'aimerais te poser Éris, comment se fait-il que tu puisse passer de Noctali en Mentali en un clin d’œil comme ça ? Ce n'est naturellement pas possible... Enfin, je n'ai jamais vu quelque chose comme ça avant. »
Éris affiche un nouveau regard de terreur et tourne sa tête de manière à ce que son regard ne croise pas le mien. Il s'en suit un petit moment de silence jusqu'à ce qu'elle me réponde par une autre question, la voix légèrement tremblante :
« Qu'est-ce que tu fais encore là ? Tu l'as posée ta question, non ? »
Soit elle n'a pas envie de comprendre, soit elle ne veut pas me répondre... Soit elle se moque de moi.
« Tu ne réponds pas à ma question...
Vas-t'en ! »
Sa voix se fait de plus en plus tremblante et son ton semblait celle d'un ordre... Qu'est-ce qu'elle a ?
« Éris... »
Elle ne me laisse pas placer un mot de plus, elle me regarde droit dans les yeux, les siens plongés dans les larmes.
« Dégage ! DÉGAGE ! »
Elle hausse le ton à chaque fois qu'elle me demandait de partir. Pourquoi Éris pleure ? J'aimerais savoir... Mais de toute évidence, elle n'est pas décidée à m'en parler. Je me lève en la regardant.
La porte métallique s'ouvre de nouveau. Claire est en compagnie de Tamara qui accourt vers Éris affichant une expression inquiète en criant son nom. Claire s'approche de moi beaucoup plus calme.
« Puisque c'est ce que tu veux... » dis-je à la Mentali.
Claire prend Éris dans ses grandes pattes et nous tournons les talons pour revenir dans le restaurant. Tamara est, quant à elle, sous le choc de voir son Pokémon dans un tel état mais Éris n'étant pas à l'article de la mort, Tamara se dépêche de l'amener dans un Centre Pokémon laissant le restaurant temporairement au soin de ses autres Pokémon.
Finalement, j'ai décidé de rester un peu plus longtemps pour me remettre de mon combat. Je me voyait mal arriver au Centre Spatial, blessé. Les heures s'écoulent... Par contre, je dois passer une nouvelle nuit dehors. Je n'ai peut-être pas droit au luxe d'un Pokémon dressé mais au moins ça me laisse l'occasion de réaliser mon rêve.
Chapitre 2 – Trois mois
- Spoiler:
- La lumière du matin commence à envahir Algatia de sa générosité. À ce moment-là, je scrute avec admiration la gigantesque bâtisse qui abrite le Centre Spatial de cette ville. Il est encore tôt et très peu d'humains arpentent encore cet endroit malgré que le soleil commence à se lever. Lorsque je lève la tête, deux Altaria dont un d'entre eux a son plumage d'une brillante couleur dorée me regardent fixement comme pour me surveiller. En fait, leur présence est une bonne nouvelle. Ils ont toujours eu le timing pour arriver au bon moment, ces deux-là. Bon... Puisque mes témoins sont là, je sais ce qu'il me reste à faire... Je commence à monter les grandes marches menant aux portes du Centre Spatial. Petit-à-petit, un par un, à quatre pattes, savourant cet instant... Plus je montais, plus mon cœur bat la chamade. Arrivé en haut des marches, Je me met sur mes deux pattes arrières et lève alors mon poing... en signe de victoire.
« J'ai gagné mon pari ! »
Ses mots sont pour moi une première libération qui me permettent d'exaucer mon rêve. Les Altaria commencent à atterrir près de moi. J'abaisse mon bras et c'est alors que l'Altaria bleu, une fois les pattes au sol, m'adresse la parole :
« Bravo Spark ! Arriver aux portes de ce Centre de la Forêt de Jade en moins d'un an, c'est pas quelque chose de facile pour un Pokémon qui ne sait pas voler. »
L'Altaria regarde la grande bâtisse en contre-plongée puis tourne de nouveau sa tête vers moi.
« Je dois avouer que j'étais même assez pessimiste en te voyant t'arrêter tous les trois quarts d'heure pour aider tout le monde. »
Il est vrai que je m'arrêtais assez souvent pour aider les Pokémon qui en avaient besoin. Malgré que je tienne à la réalisation de mon souhait que même Jirachi ne peut exaucer. L'Altaria au plumage doré prend à son tour la parole.
« Et bien frangin, je ne te savais pas si pessimiste ! »
L'oiseau bleu croise alors ses ailes semblables à des nuages et adresse un petit sourire à son frère.
« Pessimiste ? Non... Disons que je sais voir la réalité en face. »
Ces Pokémon sont deux Altaria frères et dont l'un d'eux fait partie des très rares Pokémon à avoir une couleur différente éclatante sous l'éclat du soleil. Ce sont également des amis de longue date de la famille à laquelle j'appartiens. L'Altaria au plumage bleu s'appelle Stratus et l'autre, au plumage doré, s'appelle Cumulus.
Cumulus fait partie d'une classe de Pokémon rarissime appelés les Pokémon chromatiques qui sont discernables des Pokémon classiques par la couleur de corps différentes de ces derniers et étonnamment brillante.
Pour en revenir à Stratus et Cumulus, ils s'entendent bien en général mais ils ne sont pas toujours d'accord sur tout... En même temps, heureusement que c'est comme ça, c'est ce qui fait la diversité de ce monde.
« Elle doit être belle ta réalité... » dit Cumulus esquissant un petit sourire moqueur.
Ce que pense Stratus se lit clairement sur son visage quand je me suis mis à le regarder : il regarde son frère d'un air las.
Étrangement, d'un seul coup, j'ai l'impression de me sentir observé par quelqu'un. Quand je regarde à gauche, je peux apercevoir une petite silhouette mais qui disparaît aussitôt, impossible de savoir de qui il s'agissait. À droite, personne et pareil derrière moi. C'est désert.
« Qu'est-ce que t'as ? »
C'est la voix de Stratus. Quand je les regarde, ils me regardent se demandant certainement ce qui m'arrive en regardant autour de moi.
« J'ai eu l'impression qu'on me regardait. »
Les deux frères se regardent les yeux ronds et exorbités.
« Je le savais ! Comment les humains appellent ça déjà ? » demande Cumulus.
« DE LA PARANOÏA ! » répond son frère.
« Mais c'est juste une impression ! »
C'est tout ce que j'ai trouvé pour me défendre. Moi qui suit à court d'idées, c'est une grande première. À croire que j'ai des éclats de génie que pendant les combats. Ils tournent leur tête vers moi d'un air moqueur avant de me faire :
« Ne t'inquiètes pas ! On plaisante ! »
Je n'ai pas pu empêcher qu'un soupir sorte de ma bouche à ce moment-là. C'est alors que je leur dit :
« Au lieu de « plaisanter », vous pourriez prévenir mes parents que je peux me présenter comme candidat astronaute. Vous savez à quel point c'est important pour moi. Ne gâchez pas cet instant, j'ai eu du mal à arriver jusqu'ici. »
À propos de cette histoire de pari, mes parents ont tout d'abord été réticents à mon départ surtout quand je leur ai exposé mon projet. J'ai jamais compris pourquoi. Mais ils m'ont lancé un défi : je devais arriver au Centre Spatial d'Algatia en moins d'un an, à défaut de quoi j'aurais dû rentrer chez moi sur-le-champ.
« Tu as raison ! » dit Stratus.
« On s'y colle ! » continue Cumulus.
Les deux Altaria s'envolent dans le ciel avec pour derniers mots :
« Bonne chance Spark ! »
Je les regardaient s'éloigner dans le ciel pendant un moment. Puis regarde, la porte automatique du Centre Spatial. C'est à ce moment que j'entends un sifflement sur ma droite. Quand je regarde, une sorte de patte de Pokémon écaillé dont les couleurs étaient verts kaki mais dont les écailles étaient aussi brillantes que le plumage de Cumulus me faisait signe de venir ici plutôt que de passer la porte vitrée. C'est bizarre... Cette couleur d'écailles me dit quelque chose...
Je m'avance à cet endroit par curiosité sans avoir une idée très arrêtée de ce que je vais y trouver.
« Stop ! Arrête-toi ici ! »
Je suis à à peine quelques mètres du derrière du bâtiment, celui qui m'a demandé de venir y est certainement. Je ne peux pas le voir. Pourquoi m'a-t-il demandé de venir ?
Sa voix n'a pas l'air d'être humaine mais on dirait quelqu'un de mature. Probablement un Pokémon à la force de l'âge.
« Tu t'appelles Spark, c'est bien ça ? »
Sans broncher, je me contente simplement de répondre à la question.
« Oui.
- Oui, c'est bien ce que j'ai entendu. Je m'excuse d'avoir épié ta conversation... »
Serait-ce donc lui qui m'a espionné ? Le mystérieux individu marque un temps d'arrêt comme pour chercher ses mots puis reprends.
« Dis-moi, pourquoi viens-tu ?
- Devenir astronaute !
- Que donnerais-tu pour réussir ? »
Cette question a pour moi un air de louche. Après tout, je ne sais quasiment rien de lui.
« Je peux savoir qui vous êtes ?
- Je suis connu par certaines personnes. C'est tout ce que je peux te dire pour le moment.
- Votre dernière question ne m'inspire pas confiance.
- J'ignorais que les jeunes comme toi se montraient aussi méfiant. C'est assez rare. Toute aussi rare que ce que tu dégages. »
Ce que je dégage ? Qu'est-ce qu'il veut dire par là ?
« Vous pouvez être plus précis ?
- Hm... »
L'interlocuteur semble chercher ses mots une fois de plus puis fini par répondre :
« Disons que certaines personnes dégagent une énergie qui attirent certaines personnes sur le chemin de la vie et en éloigne d'autres. À l'instant où je t'ai vu, je me suis dis peut-être que... »
Ce n'est pas très précis mais j'ai compris ce qu'il voulait dire... Tiens ? Il bouge ? J'entends l'herbe se mouvoir sous la pression de ses pattes. Son corps sort de derrière le bâtiment. Il se montre !
« Et à l'instant où j'ai entendu ton but sortir de ta bouche, je me suis dit que j'ai probablement trouvé quelqu'un d'unique. »
Non... Je n'arrive pas à le croire ! C'est vraiment lui ! C'est Shiron, un astronaute connu !
Shiron est un Dracolosse chromatique comme Cumulus à la différence que ses écailles ne sont pas dorées mais vertes. Il est surtout reconnaissable par son vieux casque d'aviateur et ses lunettes de vol qui sont en quelques sortes devenus son emblème.
Il s'est fait connaître grâce à quelques missions qui jusque-là n'ont pas dépassé l'orbite terrestre. Il est également le premier et jusque-là le seul Pokémon à avoir placé un satellite sur orbite sans avoir été accompagné d'un humain. Je n'arrive pas y croire. C'est un véritable honneur de l'avoir en face de soi. Il est mon modèle. En fait, il est même le Pokémon qui m'a poussé à ce choix de vie depuis que j'en ai entendu parlé. J'entendais parfois son nom sortant des téléviseurs quand j'errais parmi les humains de Jadielle ou Argenta deux villes avoisinantes de la Forêt de Jade.
Le Dracolosse commence à me regarder d'un drôle d'air.
« Hey ! Qu'est-ce que t'as ? Arrête de faire ces yeux de Barpau frit, c'est pas le même personnage déterminé que je sentais jusque-là ! »
C'est vrai que je ne réagis pas. Ou je ne peux pas réagir. Je suis bloqué. Je suis devant mon idole de toujours.
Le Dracolosse s'accroupit et tente de me faire réagir en claquant des doigts juste devant moi à trois reprises en continuant de me parler :
« C'est quand même pas moi qui te fais cet effet là quand même... »
Je ne réagit toujours pas. Je l'écoute mais je reste immobile. Je n'arrive pas à décoller les yeux de Shiron.
Le Pokémon dragon soupire. Il serre sa patte avant droite qui s'enflamme d'un coup.
« Poing de feu ! »
Quand je vois le Poing de feu arriver sur moi, je cesse de contempler Shiron et mon premier réflexe a été de stopper son coup avec ma patte avant gauche et j'arrive à stopper net l'attaque malgré la chaleur que dégageait sa patte. Shiron me regarde l'air impressionné.
Comment ai-je réussi à faire ça ? Habituellement, un Pikachu aurait été incapable de faire ça ! Ce n'est pas le premier cas. Contre Éris, j'ai eu un accès de puissance équivalent sans que j'arrive à me l'expliquer.
« Tu es bien mystérieux... » fait remarquer Shiron.
« Vous ne m'apprenez rien... J'ai toujours été comme ça... » répondis-je.
Une force que je ne m'explique même pas. Pourquoi est-ce le cas ? On enlève tous les deux nos mains respectives puis Shiron repris :
« Alors ? Qu'es-tu prêt à donner pour devenir ce que tu souhaites ? »
J'en avais oublié sa question mais je n'hésite pas une seconde pour ma réponse :
« Tout ! Je donnerais toute mon énergie pour réussir ! Même si je dois prendre des années ! »
Shiron ferme les yeux et sourit. On dirait que ce sont les paroles qu'il attendait. Le Dracolosse m'invite alors à le suivre d'un signe de la main gauche, il me tourne le dos pour marcher mais une question me brûle les lèvres alors que je lui emboîte le pas.
« Shiron... »
Le Dracolosse chromatique, sans interrompre la marche ni détourner son regard, laisse échapper un petit « Hm ? ».
« Où allons-nous ?
- Je te fait passer par derrière, on sera plus tranquille et les humains ne risquerons pas de te bloquer le passage. »
Un peu plus loin, nous montons des marches métalliques. Pour plus de confort, je me met à quatre pattes pour monter chaque marche une par une. Et une fois tous les deux en haut, Shiron ouvre une porte métallique qui donne sur un couloir.
« Après toi !
- Merci ! »
J'entre donc le premier à l'intérieur et Shiron, un peu trop grand, est obligé de se baisser pour rentrer à son tour avant de fermer la porte derrière lui.
« Ça va aller ?
- J'ai l'habitude. » me répondit-il avec indifférence.
Nous continuons à marcher dans le couloir où les murs en pierre sont peints en blanc jusqu'à ce qu'un humain arrive en face de nous en marchant. Il a les cheveux aux couleurs de blé, des yeux noirs et porte un tee-shirt bleu, un manteau en tissu blanc et un pantalon noir. Il lève d'abord la tête voyant Shiron et lui dit l'air guilleret :
« Bonjour Shiron ! »
Il s’apprêtait à parler de nouveau mais il s’interrompt avant d'avoir fini le moindre mot et me regarde l'air surpris. Il s’accroupit en me faisant un petit visage jovial puis me dit sur un ton très doux comme pour m'amadouer :
« Bonjour ! »
Je ne peut pas m'empêcher d'être attendri par cette attention minime soit-il et de lui renvoyer son salut. L'humain lève de nouveau la tête et reprend la parole :
« Dis-moi, Shiron, pourquoi nous amènes-tu ce Pikachu ?
- Un nouveau candidat. » lui répond Shiron.
Malgré le fait qu'il ne soit pas un Pokémon, l'homme qui nous fait face se lève et dit :
« Il n'est pas un peu tard ? Il va avoir du mal à rattraper ! »
Shiron croise alors les bras. Quand je lève ma tête, je m'aperçois qu'il me regarde. Je comprend, à son regard, qu'il veut que je montre ma détermination. L'expression de mon sentiment le plus profond pour ce désir. Je serre mes deux poings en pliant les bras devant moi comme si j'étais en position de combat et en prenant mon regard le plus déterminé dirigé vers l'humain qui me fixe.
L'humain soupire, exprime un petit sourire, puis dit :
« Je vais en parler au directeur... »
Bon... J'ai au moins réussi à convaincre l'humain... Mais ce n'est pas encore gagné... Il semble que mon destin sera scellée par la décision de ce directeur. Malgré ma détermination apparente, je stresse énormément, le cœur battant fort.
« Venez ! »
Nous marchons alors dans le couloir suivant l'homme que l'on a rencontré. Pendant notre marche, je ne peut pas m'empêcher de demander à Shiron :
« Comment a-t-il fait pour te comprendre ? »
Shiron pousse un bref rire qu'il s'efforce d'étouffer.
« Spark... Tout le monde me connaît ici. Il n'y a rien de surprenant à ce qu'on comprenne ce que je dis. »
Shiron marque un point. Avec ses prouesses, il est logique de penser que tout le monde le connait surtout au Centre Spatial.
Nous continuons de marcher avant de s'arriver devant une porte avec des mots en caractères humains que je suis jamais parvenu à lire.
« C'est ici. » nous informe l'humain.
Ce dernier frappe alors à la porte et une voix sortit de l'intérieur de la pièce fermée, la voix humaine d'un homme semblant plus âgé :
« Entrez ! »
Lorsque l'humain ouvre la porte, il nous fait signe d'entrer ce qu'on fait sans attendre. Entrant le dernier, l'homme aux cheveux de blé ferme la porte derrière nous. En face de nous, un homme est assis mais impossible de voir à quoi il ressemble. En contre-jour, seule la silhouette des formes est perceptible.
« Bonjour Joseph !
- Bonjour monsieur le directeur ! » répond le jeune homme
Cet humain s'appelle donc Joseph... L'homme qui semble être le directeur, voyant le Dracolosse, incline la tête en signe de salut.
« Shiron... »
Il se lève légèrement de son siège, baisse un peu la tête, je pense, pour me voir mais ne dit rien. Il se rassoit puis dit :
« Asseyez-vous, je vous prie ! »
Il n'y a que deux sièges, Joseph s’assoit. Toutefois, il s'agit de sièges fait pour les humains, Shiron et moi aurions du mal à s'asseoir dessus mais nous nous contentons d'une approche. L'homme assis est un peu plus visible et est clairement un peu plus âgé que Joseph. Le directeur prend de nouveau la parole :
« Que puis-je faire pour vous ? »
Joseph prend alors la parole :
« Monsieur, Shiron a trouvé ce Pikachu qu'il nous présente comme candidat pour la mission. »
Le directeur prend un regard surpris :
« Vous savez que les autres candidats ont commencés à s'entraîner depuis longtemps maintenant ?
- Je le sais mais c'est Shiron qui nous l'a recommandé. »
Le directeur ne peut cacher sa surprise de nouveau. Il regarde Shiron et lui demande :
« C'est vrai ? »
Shiron lui répond d'un mouvement de tête pour confirmer. Le directeur me regarde alors de nouveau, plus attentivement.
« J'ai beau le regarder, je ne vois qu'un Pikachu ordinaire... »
Ce directeur ne m'a clairement jamais vu dans un combat, c'est sûr qu'il serait impressionné. Je veille pourtant à ne rien montrer de mes ressentis. Le directeur continue :
« ...mais j'ai foi en Shiron. Il ne choisirait pas n'importe quel Pokémon sans raison et son instinct est jusqu'alors irréprochable.
- Vous le prenez ? » lui demande Joseph.
« Oui ! » lui répond le directeur sans broncher.
Je suis fou de joie ! J'ai le cœur qui bat à toute vitesse ! J'essaie malgré tout de me contrôler, de ne pas montrer mon excitation !
« Toutefois... Il devra suivre un entraînement dès demain et devra tout assimiler en trois mois ! On ne pas repousser la fin de construction de la navette d'avantage. Je peux compter sur vous pour ça, Joseph ?
- Oui, monsieur. Ça va être dur mais je ferais de mon mieux. »
Seulement trois mois ? Génial ! Plus que trois mois et je pourrais enfin réaliser mon rêve le plus cher ! J'ai juste à prouver aux autres candidats que je suis meilleur qu'eux ! Ça va être terriblement facile !
Nous sortons tous les trois. Joseph nous dit alors :
« Je me retire, je dois préparer l'emploi du temps. » puis en profite pour demander au Pokémon au casque d'aviateur « Je peux compter sur ton aide pour son entraînement, Shiron ?
- Tu peux me faire confiance. » lui répond le Pokémon chromatique.
« C'est parfait, merci ! À demain, donc ! »
Le jeune humain parti. Et moi, je peut enfin exprimer ma jubilation à voix haute !
« Enfin ! C'est comme si j'étais parti ! J'ai juste à prouver aux autres que je suis le plus fort !
- Tu ne penses quand même pas sérieusement ce que tu dis, n'est-ce pas ? »
Je tourne ma tête vers le Pokémon dragon. Le ton sévère qu'il a employé et le regard foudroyant qu'il m'adresse me glace le sang. Il est le seul Pokémon depuis longtemps à avoir réussi un tel effet sur moi. Je n'ose même pas répondre à sa question.
« Trois mois ! C'est très court pour tout assimiler ! Et toi, tu te vois déjà partir en mission ! La formation des astronautes dure des années ! »
Des années ? Je ne peut m'empêcher de cacher ma surprise. Si Shiron dit la vérité... Alors... Shiron s'accroupit et se baisse vers moi en me disant :
« Ça y est ! Tu as compris ! Si tu comptes devenir ce que tu souhaites, prépare-toi car ce sera vraiment très très difficile. »
Dernière édition par PikaMew le Lun 2 Juil - 22:49, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Rayon PikaMew
par Invité Lun 2 Juil - 22:48
Chapitre 3 – Tourmente
- Spoiler:
- « Où m'amenez-vous, Shiron ? »
Le Dracolosse chromatique aux écailles vertes et moi-même marchons dans un couloir aux murs de pierre peints en blanc. Moi, je le suis sans trop savoir où je vais arriver en faisant confiance à mon guide.
« Tu vas faire connaissance avec les autres candidats. » me répond-t-il.
Je venais, il y a juste un moment d'être accepté parmi eux pour un concours qui je pense n'a rien à voir avec les différentes prestations spectaculaires qui ont lieu dans différentes villes. Les autres candidats... Ceux qui poursuivent le même destin que moi... Je me demande à quoi ils peuvent ressembler... À quoi peuvent-ils penser en ce moment-même ? N'importe qui peut se poser ces questions. Ces autres candidats sont, eux aussi, des adversaires mais nous sommes loin d'un cas de combat à proprement parler. Très loin même. C'est la première fois que je vais affronter des adversaires autrement que par un combat. Bien que pour ce que je désire, je dois en passer par là, cela me semble si étranger... J'ai presque l'impression de courir droit devant moi tout en étant aveugle. Le cours de mes pensées est interrompu quand nous arrivons en face d'une porte en bois verni peinte en blanche sur laquelle est clouée une plaque blanche avec une écriture noire que je n'arrive pas à lire.
« C'est ici. » commença Shiron son regard fixant la porte en question « Ils doivent avoir commencé leur pause. »
Shiron mit sa patte avant droite sur la poignée de la porte qui était à peine aussi grande que lui et appuya dessus avant de la pousser loin de lui. La porte s'ouvre. Derrière semble s'étendre une grande salle éclairée par plusieurs fenêtres donnant sur l'extérieur. Beaucoup de Pokémon s'y trouvent déjà; tous de tailles, de formes et surtout d'espèces différentes. Les Pokémon présents dans la salle me regardèrent alors que je suis accompagné par Shiron avec un air intrigué. Nous avançons tous les deux d'un pas à l'intérieur de la salle en essayant de faire face aux regards de chacun. C'est alors que le gigantesque Pokémon chromatique me présente aux autres candidats en fixant son regard vers eux.
« Bonjour, je vous prie de m'excuser, je ne serais pas long. Je viens juste vous informer que vous avez, désormais, un nouveau camarade de dernière minute. » dit-il sans tourner son regard vers moi, alors que je le regarde du coin de l’œil. Mon regard se tourne de nouveau vers l'assistance. « Il s'appelle Spark et j'espère que vous vous entendrez. » conclu le Pokémon cornu. Il finit par se tourner vers moi et me dit « J'ai des choses à régler ailleurs. Reste ici jusqu'à ce que je revienne, je te ferais visiter le reste du Centre un peu plus tard. »
J'incline légèrement la tête vers Shiron pour lui faire savoir que je comprends puis il se retire. C'est vrai, une célébrité comme lui doit avoir beaucoup à faire. Le Pokémon dragon au casque d'aviateur ne laissant dépasser que ses antennes et sa corne ferme la porte derrière lui me laissant seul avec les autres candidats. L'occasion de faire connaissance avec ceux qui allaient devenir mes pires ennemis.
« Bonjour ! »
Je me retourne brusquement, surpris par la voix de derrière étant tourné vers la porte juste avant, là, je vis une sorte de boule de poils bleue plus grande que moi, on peut remarquer son groin qui a la forme d'un cœur et a des ailes très similaire à celles des Nosférapti ou Nosferalto à la différence que celles-ci sont complètement noires et, en plus, ce Pokémon semble avoir une grosse et profonde entaille à son aile droite. Il se tient debout, les ailes le long de son corps mais ne vole pas.
« Excuse-moi si je t'ai surpris... » me dit-il.
« Ce n'est rien. » lui répondis-je.
Le petit Pokémon poilu au groin semblable à un cœur avec deux gigantesque narines qui s'adaptent à sa forme, un Rhinolove, me dit alors.
« Je ne m'attendais pas à ce qu'il y aie de nouveaux candidats surtout alors que notre formation en est quasiment à sa fin... »
Le Rhinolove vient de me rappeler qu'on ne me laisse que trois mois pour me former ce qui me laisse quelque chose d'amer dans la gorge... comme si il voulait me décourager. Quoique j'ai l'impression que c'est surtout à lui que ça lui laisse un goût amer. N'est-il pas un peu stressé ?
« Je m'appelle Brian. Je viens de la Route Victoire de Unys et je suis un des candidats pour la prochaine mission.
- Enchanté. » lui répondis-je.
Unys, une région éloignée de Kanto, Johto, Hoenn et Sinnoh... Il y en a qui viennent donc d'aussi loin ? Celui qui s'est présenté sous le nom de Brian semble être ravi de faire ma connaissance.
« Si tu as besoin de quelque chose demande-moi... Enfin... Quand nous pourrons... Nos temps de travail promettent d'être très différents... »
C'est sûr. Et impossible de prédire ce qu'ils ont prévu de me faire faire demain.
« Vous aurez l'occasion de vous revoir, ne vous faîtes pas de soucis pour ça... »
Cette autre voix vient de plus loin. Un oiseau au plumage vert avec des ailes blanches avec deux rayures rouge et noire au bout de ses ailes regarde fixement le dehors par la fenêtre comme coupé du monde.
« Qui est-ce ? » lui demandais-je.
« C'est Fatum, un Xatu de Johto. Il est comme nous, candidat pour être astronaute. »
Le choc me prend d'un coup quand je me rend compte de quelque chose.
« Un Xatu ? Mais cette espèce n'est-elle pas réputée pour avoir le pouvoir de lire l'avenir ? Si il participe... »
Si il voit vraiment l'avenir, participer à cela n'est qu'une perte de temps si il n'était pas sélectionné. Cette pensée fini par raisonner dans mon esprit comme l'écho d'humains montagnards qui crient du haut de montagnes mais ceci fut stoppé net par le Pokémon volant.
« Ne te méprends pas. » commença l'oiseau vert comme si il avait lu dans mes pensées sans détourner son regard du ciel. « Nous, les Xatu, ne connaissons pas tout de l'avenir que ce monde nous réserve. Pour parler avec d'autres mots, je ne sais pas qui sera choisi. »
Ces paroles me rassurèrent déjà un peu mais pourquoi me dit-il cela ? Pour que je baisse ma garde ? Et puis qui me dit que ce Xatu s’appelle vraiment Fatum. Et même, qui me dit que ce n'est pas un Métamorph en réalité ? Hm... Non... J'exagère quand même... Tout de même... Toute cette sympathie... Cela peut paraître bizarre mais je n'ai pas l'impression d'avoir affaire à des ennemis...
« Qu'est-ce que t'as ? T'as l'air paumé mon gars ! Ça va ? »
Cette nouvelle voix aiguë et légèrement rauque me sort une fois de plus de mes pensées. Lorsque je regarde vers l'endroit où j'ai entendu cette voix, je constate alors qu'un Girafarig s'approche alors de moi. Vu la partie noire qui met sa croupe en évidence et la tache unique jaune sur celle-ci, c'est certainement une femelle.
« Oui, oui, ça va. Merci, lui répondis-je.
« Je m'appelle Charité. Enchantée de faire ta connaissance, Spark. » me dit-elle avec un grand sourire enjoué.
Je me contente alors de hocher la tête avec le sourire pour lui rendre la pareille. Un nouveau petit Pokémon quadrupède au pelage châtain avec une crinière et un bout de queue beiges s'approche alors à son tour et se présente d'une voix aiguë plus douce, l'air ravi.
« Pour ce qui me concerne, je m'appelle Laika. Je suis une Évoli originaire de l'Ouest d'une grande ville près de l'endroit où les humains utilisent tous un drôle d'engin à deux roues. »
Plus il y en a qui se présentent à moi, plus les candidats engagent à leur tour la présentation. Un énorme Pokémon noir au ventre blanc était les fesses à terre et adossé à un coin de la pièce parle alors d'une voix grave sans bouger le reste de son corps si on exclu le fait que son ventre se gonflait et se dégonflait à vue d’œil en respirant.
« Je suis Zaojun, un Ronflex, vieil ami de Laika. »
Deux nouveaux Pokémon arrivent alors vers moi en marchant. L'une d'elles semble être une Linéon, un Pokémon qui se reconnaît à sa forme de raton au long corps dont on ne différencie pas la queue du reste ainsi qu'au pelage de couleur beige avec des rayures châtains le long de son corps. La deuxième est une Raichu, la forme évoluée de son espèce. Le fait qu'elle soit une femelle se voit par l'éclair de l'extrémité de sa queue noire sur le quel le bout est arrondi. Elle n'a rien de plus qu'un Raichu ordinaire avec son pelage aussi orange que le crépuscule, ses oreilles ayant la forme d'une lyre si ce n'est de magnifiques yeux bleus où l'océan semble s'y refléter en permanence. La Linéon se présente sous le nom de Foncéa mais c'est tout ce que j'ai entendu, le charisme de Blitz occupe toutes mes pensées pour l'instant.
« Quant à moi, je m'appelle Blitz. Je suis moi aussi une candidate pour cette mission. » dit-elle d'une voix splendide.
« Enchanté... » me suis-je contenté de répondre.
Ma transe fut subitement interrompu par une grande douleur à l'oreille gauche. En effet, le Rhinolove m'a tiré l'une d'elles vers le bas. Je me suis mis à lui lâcher :
« Ça va pas la tête ? »
Brian me répond d'un air moqueur.
« Je ne tiens pas à casser tes rêves, mon gros Lovdisc, mais je te signale que quelqu'un a déjà pris une option sur elle. »
Déception... Vu sa référence au Lovdisc, un Pokémon poisson de couleur rose ayant la forme d'un cœur, il a du deviner à quoi je pensais. D'ailleurs, vu que tous les autres Pokémon de la salle se sont mis à rire à la suite de ça, je pense qu'ils avaient tous compris. Au fond de la pièce, assise sur un petit canapé, une Azumarill à la couleur bleu légèrement pâle avec des lorgnons et semblant concentrée ne rie pas contrairement aux autres. Ses yeux violets affichent un regard froid sur un livre remplie d'écritures illisibles. Brian me chuchote quelque chose au sujet du Pokémon au corps ovale un peu plus mince que la moyenne et aux oreilles de lapin :
« C'est Hornád, probablement la Pokémon la plus antipathique que je connaisse...
- Pourquoi ? » lui demandais-je l'air intrigué.
« T'as beau lui dire quoi que ce soit, elle ne prend même pas la peine de t'adresser un regard comme si tu n'existais pas et des fois on la voit sourire quand on essaie de l’appeler. C'est bien la preuve qu'elle nous ignore volontairement. Un conseil : reste à l'écart d'elle, tu perdrais ton temps. »
Je regarde un moment la femelle aux yeux violets avant de regarder de nouveau la chauve-souris bleue pour lui répondre un simple « Peut-être... ». Le temps passe et la discussion est de mise tout en évitant de trop parler de moi ou même de déclencher une bagarre de peur que cela engendre mon expulsion immédiate, ça ne m'a pas empêché de raconter une ou deux anecdotes de mon voyage et des combats que j'y ai mené sous le regard admiratif des autres excepté bien sûr le Xatu et l'Azumarill que je regardais le temps à autre.
« Oh ! Tu t'es fait une bande de loubards à toi tout seul la semaine dernière ? » demanda Brian l'air admiratif.
« C'était facile ! Je connais ce genre de types, il n'y a toujours qu'un seul cerveau qui pense et les autres qui agissent du coup, ils ne sont plus fort qu'en nombre mais ils ne demeurent pas plus forts intellectuellement si ils ne se mettent pas ensemble pour réfléchir.
- C'est logique. En fait, c'est tellement logique que personne n'y pense. C'est idiot, hein ? » répond Foncéa l'air amusée.
« Mais dis-moi, tu es sacrement fort pour te faire toute une bande tout seul. » fait remarquer Blitz.
Elle vient de faire remonter un doute qui resté terré dans mon esprit pendant un moment... Je baisse la tête avant de répondre...
« Je ne sais pas... Je dois vous avouer qu'il m'arrive d'avoir des surplus d'énergie tout d'un coup quand je me bats à fond et je me mets à dégager une attaque d'une puissance dont j'ai l'impression qu'elle me dépasse... Hier, ça s'est produit quand je me suis battu une fois de plus. » dis-je en pensant au combat que j'ai mené contre Éris près du restaurant, un combat où j'ai cramé une bonne partie de la ruelle en une seule attaque. On pourrait penser que c'est normal puisque je me suis renforcé avec l'attaque Fatal-Foudre mais j'ai senti une autre source de puissance en moi à ce moment-là. « Je ne sais pas trop quoi en penser... »
Charité semble rire de mon doute.
« Hahahahaha ! Crois-moi ! Vu l'usage que t'en fais, c'est pas une malédiction mais un don du ciel que tu as là, mon p'tit gars ! Je suis sûre que tu vas faire de grandes choses avec ! »
Les paroles de la Girafarig m'apaisent un peu même si je sais au fond de moi qu'elle n'a pas forcement raison. Mais je sens une présence tout à coup. Quand je regarde à une des fenêtres de la pièces, je vois la silhouette d'un Pokémon que je n'ai pas eu le temps d'identifier tellement il est parti vite.
« Qu'y a-t-il, Spark ? » s'inquiète Foncéa.
Je tourne ma tête vers l'assemblée avant de répondre :
« Non rien. »
Est-ce que je rêve ? C'est la deuxième fois que j'ai ce sentiment d'être épié. Qu'est-ce que ça veut dire ? À ce moment, la poignée de la porte s'abaisse dans un bruit discret mais qui attire l'attention de tout le monde. La poignée reste, un bref moment, toujours abaissée avant que la porte ne soit finalement ouverte. Shiron, le Dracolosse aux écailles vertes, est revenu. Il a un air sérieux qui ne change rien à l'expression qu'il affiche habituellement.
« La pause est terminée ! » annonce-t-il « Retour à l'entraînement ! »
La réaction des candidats ne se fait pas attendre : chacun quitte la pièce en me saluant. Aussi étrange que cela puisse paraître le Rhinolove ne vole toujours pas et sort de la pièce en marchant aussi bien qu'il peut vers la sortie avec ses deux petites pattes noires. L'Azumarill, sortie après les autres, livre sous le bras, se contenta de hocher très légèrement la tête en tournant à peine sa tête dans ma direction quand elle passe devant moi. Une fois tous les candidats partis, Shiron tourne sa tête vers moi et se contente de me dire :
« Suis-moi, je vais te faire visiter... »
Il dit ça sans une once d'émotions comme si il n'en a jamais eu bien que je me dit en mon for intérieur qu'il se refuse de les montrer pour une raison quelconque. Après tout, pourquoi je pense à ça ? En fin de compte, on se connaît à peine de manière personnelle. Ça fait peut-être partie de son caractère... Je confirme d'un hochement de tête avant de sortir de la pièce tandis que le Pokémon dragon sort en baissant légèrement la tête pour éviter de se cogner et referme la porte une fois sorti. Puis, on a commencé la visite. Une salle de culture physique, une piscine, il y a même un terrain de combat où, selon Shiron, des Balbuto peuvent simuler l'apesanteur à l'aide de leurs pouvoirs psychiques. Ce qui est étonnant c'est que les humains qui ont conçus le Centre Spatial ont vraiment pensés à tout pour les Pokémon que nous sommes... Mais durant cette visite, quand je jette un œil vers Shiron, le Dracolosse chromatique a un air pensif. Peut-être que j'ai pensé juste en fin de compte... Le Pokémon dragon me fait voir le pas de tir par la fenêtre. Accoudé à la fenêtre, j'exulte à l'idée de fouler cette espace de mes pattes pour voir mon rêve se réaliser.
« C'est grand ! » lui fais-je remarquer.
Mais aucune réponse ne vient. Lorsque je tourne ma tête, Shiron est encore dernière moi mais toujours aussi pensif.
« Shiron ! »
Toujours aucune réaction...
« SHIRON ! » me mis-je à répéter en haussant légèrement le ton.
Le Dracolosse aux écailles vertes finit par réagir à l'entente de son nom en sursautant comme si il se réveillait d'un cauchemar. Il me regarde un bref moment avant de se rendre compte que je lui parlait.
« Excuse-moi... Que disais-tu ? » demande-t-il.
Je lui répète alors que je trouvais le pas de tir immense.
« Oui, c'est vrai. » dit-il en s'approchant de moi souriant mais ne pouvant réprimer un soupir. Est-il vraiment comme ça ? Shiron est-il vraiment quelqu'un de rêveur ? Ou bien est-il troublé par quelque chose ?
Il m'explique alors ce qui se trouve sur cet immense terrain qui se trouvait entre le Centre Spatial et la mer : les bâtiments d'assemblage où ils assemblent le lanceur et la charge utile, le bâtiment de contrôle, les paratonnerres, le château d'eau, la tour dans laquelle se trouve l'ascenseur qui permet d'accéder au véhicule, la plate-forme de béton sur laquelle sera la navette... Quelque chose me revient à l'esprit.
« Dis-moi Shiron : pourquoi le directeur a-t-il parlé de repousser la fin de construction de la navette ? »
Lors d'un entretien entre Joseph, un employé du Centre Spatial, et le directeur en ma présence et en celle de Shiron, il a parlé de retarder le fait de finir la navette. Shiron me répond.
« La raison est simple : chaque candidat a une morphologie très différente l'un de l'autre et il est impossible de savoir à l'avance quel sera le candidat sortant. »
J'ai compris. Il serait impossible pour Charité, par exemple, de piloter un tel engin si il avait été adapté pour un autre type de Pokémon... Rien que le fait de m'imaginer ça me fait sourire.
« Spark... »
Quand je tourne ma tête vers lui, le Dracolosse au casque d'aviateur a la tête baissé avec un air tourmenté.
« Qu'y a-t-il ? »
Shiron semble hésiter un moment avant de continuer.
« Tu sais te battre ? Je veux dire... »
À ce moment là, je ne l'ai pas laissé répondre :
« Et comment ! Je sais me battre comme personne ! »
Malgré mon excitation visible à la seule idée de me battre, je me rends compte que Shiron est particulièrement hésitant. Et puis... Pourquoi m'avoir posé cette question ? Il fixe le sol, les poings serrés.
« Shiron ? » lui dis-je pour capter son attention.
Il me tourne le dos et commence à partir sans prévenir en me répondant :
« Rien ! Oublie ça ! Je te ramène à la salle de pause... »
Est-ce que je l'ai vexé parce que je l'ai interrompu ? Sinon pourquoi il aurait une telle réaction tout d'un coup ?
« Shiron, je m'excuse si je t'ai vexé... » lui dis-je en le suivant à quatre pattes.
« Ça n'a rien à voir. » me répond-t-il toujours tête baissée.
« Alors qu'y a-t-il ? »
« Tu n'as pas à le savoir ! Ce sont des histoires que tu ne pourrais pas comprendre et auxquels je ne veux pas te mêler. C'est tout ! »
« Et si j'arrive à comprendre malgré tout ? »
Shiron se retourne brusquement avec un air menaçant qui ne manque pas de me faire sursauter.
« LA FERME ! Comment est-ce qu'un Pokémon à peine adulte pourrait comprendre une telle histoire ? Même les humains ne comprendraient pas ! Reste à ta place avec les autres candidats ! C'est tout ce que je te demande ! »
Shiron semble avoir des problèmes dont il refuse de parler... Mais je ne comprend pas pourquoi... Non content de m'avoir demandé de rester à ma place, il continue à marcher la tête basse en me disant par :
« Tout ce que j'espère, c'est que tu ne deviendras pas comme moi... »
Devenir comme lui ? Veut-il dire en tant qu'astronaute ? Dans ce cas, pourquoi s'être arrangé pour que je sois candidat ? Peut-être est-ce que je fais fausse route... Shiron avait l'air si sympathique quand je l'ai rencontré et maintenant je ne vois plus en lui que du flou. Il s'énerve alors que je cherche à comprendre pourquoi il a l'air si absent. Mon retour vers la salle de pause est des plus calme alors que je suis Shiron à quatre pattes, je n'ose rien dire de peur de l'énerver d'avantage. Arrivés devant la porte, Shiron me regarde l'air plus calme.
« Je suis désolé d'avoir aussi mal réagit tout à l'heure... » me dit-il en soupirant « J'ai des problèmes personnels, je l'admets, mais c'est le genre de problème dans lesquels je ne veux pas te mêler alors reste à l'écart, s'il-te-plait... Je te demande ça pour ton bien et ceux de tes camarades... »
Je me contente d’acquiescer en hochant la tête avant que le Pokémon dragon aux écailles étincelantes continue à traverser le couloir seul, la tête basse. Je suis seul dans la pièce alors j'en ai profité pour m'entraîner un peu plus, au calme. Mince... J'ai vraiment pas l'habitude d'être aussi calme. La vitesse, l'improvisation, l'action, c'est ça qui fait de moi ce que je suis. Le problème est que si je fais trop de grabuge, je risque de compromettre mes chances de réaliser mon rêve et c'est bien la dernière chose dont j'ai envie... Je m'étire et je cours autant que la pièce me le permet. Mais, malgré ces occupations, je ne peut pas m'empêcher de penser à Shiron. Après quelques minutes, je m'arrête un moment puis je regarde par la fenêtre. Le ciel bleu était couvert que de peu de nuages blancs. La vie dans la ville semble suivre son cours. Rien ne laisse présager le moindre problème. Tout est si paisible, si calme. Enfin presque... Lorsque je baisse la tête, je vois le Dracolosse chromatique à l'extérieur du Centre regarder partout autour de lui comme si il ne voulait pas qu'on le voie avant de continuer sa route. Mais je vois un autre Pokémon qui semble suivre Shiron caché : un Chimpenfeu avec une Ceinture Noire attachée sur la tête en guise de bandeau, le nœud derrière la tête. Qui est-il ? C'est bizarre mais sa tête m'est familière... J'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque part... Je ne peux pas m'empêcher d'avoir un mauvais pressentiment en les voyant peu à peu s'éloigner... Il faut que je m'assure que Shiron n'a pas besoin d'aide. Et ce Chimpenfeu ? Pourquoi file-t-il Shiron ? Est-ce que ça a un rapport avec le problème qu'il m'a avoué avoir il y a un instant ? J'en peux plus... Trop de questions restent en suspens... Il faut que je sache ! Ma décision est prise : peu importe ce que pense Shiron, il faut que je le suive !
Chapitre 4 – Retrouvailles
- Spoiler:
- Alors que je sors de la pièce en courant à toutes pattes et me dirige vers la porte métallique où j'étais rentré avec Shiron tôt ce matin même à l'arrière du bâtiment, une voix m'interpelle par derrière :
« Spark ! Où vas-tu ? »
C'est la voix du Rhinolove appelé Brian. Je lui répond sans tourner la tête derrière moi pour le regarder.
« Je vais voir où Shiron va ! »
Alors que je suis arrivé à la porte, ma petite taille ne m'aide pas à atteindre la poignée. Quand je m'apprête à sauter pour attraper la poignée, une grosse patte noire s'est posée dessus. Alors mes quatre pattes à terre, je lève la tête pour voir. Zaojun, le Ronflex, tient la poignée fermement en me regardant d'un air sérieux.
« On vient avec toi ! » me dit-il
Surpris par cette proposition, je constate, en regardant autour de moi, que tous les autres candidats sont là. Brian, ne volant toujours pas, se fait porter par Charité, la Girafarig. Alors que je leur adresse un regard interrogateur, je leur demande pourquoi.
« Shiron a un comportement qu'on trouve étrange ces derniers jours. » me répond Laika, l'Évoli.
« De plus, quand les autres sont venus me consulter à son sujet, je leur ai prédit que Shiron devrait affronter son passé. » ajoute Fatum « Et il n'est pas impossible qu'il ai besoin d'un soutien moral... peut-être même plus... »
Fatum appartient à l'espèce des Xatu, des Pokémon oiseaux, réputés pour leur dons de voyance et leur sagesse. C'est vrai que ce sont des rivaux mais si il arrive que l'état de Shiron s'altère, la mission risque d'être fortement compromise. Si Shiron doit effectivement affronter son passé, il faut que nous l'aidions.
« D'accord ! Ouvre cette porte ! » finis-je par dire.
Suite à un hochement de tête, le Ronflex ouvre la porte métallique donnant que l'escalier que nous nous hâtons de descendre ensemble mais avec discrétion et prudence. Une fois que nous sommes tous sortis, le Ronflex ferme la porte derrière nous et se met à nous courir après aussi vite que ses petites pattes et son ventre énorme le lui permet. Ayant réussi à les rattraper, Blitz la Raichu plisse les yeux vers le Chimpenfeu.
« Attends... Ce n'est pas Ham, là-bas ? » demande-t-elle à voix basse.
Ham ! Je me disais bien que ce Chimpenfeu me disais quelque chose. C'est un Pokémon qui avait participé avec Shiron a quelques missions dans l'espace... On dirait bien qu'on n'est pas les seuls à se faire du souci pour lui... Tandis que les autres confirment discrètement la même impression.
Les chemins qu'empruntaient le dragon vert sont très discrets à croire qu'il connaît Algatia comme sa poche. Le Ronflex qui n'est pas le plus discret d'entre nous avec sa grande taille et son énorme ventre, nous suit loin de nous. L'Azumarill pâle et mince, quant à elle, nous suit en prenant un autre chemin en marchant calmement nous regardant de ses yeux violets en permanence vitreux. Tous les autres se cachent derrière les poubelles, les poteaux, les portes ouvertes et tout ce qui peut être susceptible de les cacher. Pour ma part, je n'ose pas m'approcher trop près de Ham au risque de le surprendre et de se faire surprendre par Shiron. Notre filature en groupe, nous a amené près d'une vieille maison abandonnée presque en ruine isolée des autres, à la porte défoncée et à l'ambiance malsaine, où le Pokémon dragon suivi de loin par le Chimpenfeu. Laika tremble de tous ses membres à la vue de des blocs de pierre fissurés formant l'habitât.
« C'est la maison... C'est la maison... » commence-t-elle à répéter à voix basse.
« Oui, c'est une maison et alors ? » lui demande Foncéa, la Linéon.
« Ce n'est rien... » dit Zaojun qui vient d'arriver « En arrivant ici, avec Laika, on a entendu des humains parler d'une maison où un couple d'humains avaient été tués et l'enfant porté disparu et depuis on la dit hantée parce qu'on y entendait des rires et des paroles alors qu'à chaque fois qu'ils y allaient, il y avait personne.
- Je vois... une de ces légendes urbaines... » soupire Blitz.
« C'est pas une légende... » répond Laika toute aussi tremblante « J'ai entendu des voix, moi aussi, venant de cette maison. »
« Ça va aller... »
Une voix feminine que personne n'a l'habitude d'entendre s'élève derrière nous. Lorsque je me retourne en unisson avec les autres, Hornád se tient debout son livre en permanence sous le bras et avec des cernes comme si elle n'a pas dormi depuis des jours. Elle est, toutefois, encore à deux ou trois mètres des autres.
« Même si cet endroit est vraiment hanté, on sera ensemble. Tu n'as rien à craindre... »
Laika écoute les sages paroles de Hornád qui semblent l'apaiser tandis que tous les autres, à part moi qui connaît à peine l'Azumarill, sont bouche bées avec des yeux ronds de surprise. Elle ne devait vraiment pas être bavarde pour qu'ils réagissent comme ça.
« Euh... Merci... » finit par dire l'Évoli légèrement apaisée.
Les autres se secouent la tête.
« Allons-y ! » dit Foncéa se dirigeant alors vers la maison.
Moi et les autres ne tardent pas à la suivre toutefois au fur et à mesure qu'on approche de la maison, la crainte de l'Évoli se sent de plus en plus mais essaie tant bien que mal de faire preuve de courage.
À l'intérieur, tout est couvert de poussière au point que ma gorge commence déjà à être irritée et des toiles d'araignées occupent tous les coins de la maison. Il y a même des tables, des chaises et de nombreux autres meubles renversés et abîmés ainsi que du ruban adhésif blanc et des traces rouges sur le sol. Que s'est-il passé dans cette maison ?
La poussière et les diverses autres saletés répendues sur le sol laisse apparaître beaucoup d'empreintes sur le sol à l'exception de celles de Shiron et d'Ham. Cela voudrait dire que d'autres Pokémon ou humains viennent dans cet endroit ? Pour quelle raison ? Qui voudrait venir dans cet endroit présumé hanté ? J'ai déjà l'impression qu'il se passe quelque chose d'étrange ici et ce n'est pas l’œuvre de fantômes.
« Beurk... Je n'ose même pas utiliser mon flair dans un endroit pareil. » se plains Foncéa.
Les Linéon sont des Pokémon qui ont un bon odorat en général mais avec la poussière, son nez ne lui sert à rien.
« Venez voir ! Il y a un escalier qui descend à la cave ! » s'exclame Blitz à voix haute.
Tous les membres du groupe, y compris, lancent des regards noirs à la Raichu dont elle compris le sens et finit par s'excuser rapidement d'avoir parler trop fort. Tout ce que j'espère, c'est que Shiron n'aie pas entendu... La grande partie des empreintes allaient vers ces escaliers, elle a du logiquement les suivre.
« Bien vu. » la félicite Foncéa à voix basse en s'approchant d'elle alors que tous les autres emboitent le pas.
« Merci. » lui répond la Raichu femelle.
Les escaliers descendent mais les ténèbres ne permettent pas de voir ce qu'il y a au bout. Tandis que je commence à descendre les escaliers, je leur dit toujours à voix basse :
« Allons-y. »
Nous descendons ensemble les escaliers. Tout le monde a du craindre que le Ronflex ne tombe et nous écrase plus. Finalement, avec l'adresse de ce dernier malgré sa taille et son ventre, ça n'est pas arrivé et nous sommes descendus tant bien que mal sans grande difficulté jusqu'à une porte en bois. Le Chimpenfeu semble concentré mais notre présence a attiré son attention. Il ne cherche pas à en savoir d'avantage, il doit connaître la plupart d'entre nous. Le Chimpenfeu met son index devant sa bouche pour nous demander de rester silencieux.
« Il vient de rentrer... » fait le Chimpenfeu à voix basse.
Alors que nous nous approchons de le plus près possible de la porte pour entendre au mieux, on entend déjà les voix.
« Bienvenue Shiron ! Ou alors devrais-je dire rebienvenue ? »
C'est une voix masculine. On ne dirait pas celle de Shiron. Et que veut-il dire par rebienvenue ? La même personne continue de parler.
« Au sujet de notre affaire... J'espère que je me trompe au sujet de la réponse que je lis dans tes yeux. » dit-il.
La réponse de Shiron ne se fait pas attendre. Le ton qu'il emploie est plutôt menaçant.
« J'en doute ! Tu as toujours été très doué pour ce genre de choses !
- Allons Shiron ! Tu pourrais au moins faire ça pour leur bien ! Ton ambition vaut-elle plus que tes futurs copains ?
- Je ne te rejoindrais jamais, j'ai justement fait ce choix pour leur bien. »
Les rejoindre ? Rejoindre quoi ? Qui ? Plus je suis la conversation, plus les questions s'accumulent dans ma tête.
« Et ça, c'est pour ton bien ! » annonce Shiron avant que j'entende un bruit semblable à un grand coup de poing à peine sa phrase finie.
On peut entendre alors que plusieurs Pokémon bougent dans la pièce dont certains doivent être de sacrés poids lourds. Il n'y a donc pas que deux Pokémon dans la pièce en comprenant Shiron.
« Lâchez-le ! »
Les mouvements se font plus calme avant de cesser. Je n'ai pas entendu si le mystérieux Pokémon que Shiron vient de frapper a bougé, il doit être assez léger.
« Shiron ! Comment oses-tu faire ça ? À ton père ? »
Impossible ! Celui que Shiron vient de frapper ne serait autre que son père ? Pourtant les Dracolosse ne sont pas aussi légers à moins que son père n'aie pas évolué ou peut-être est-ce un Pokémon de la même famille.
« Tu n'es pas mon père et tu ne l'as jamais été ! » lui crache Shiron.
« Comment peux-tu dire ça ? À moi qui t'es élevé de tout mon c...
- ÉLEVÉ ? À QUOI ? » l'interromps le Dracolosse « À PARTICIPER À TES MAGOUILLES ? À ME BATTRE JUSQU'À LA MORT CONTRE DES POKÉMON JUSTE POUR DES SOI-DISANTS TERRITOIRES ? TOUTE MA VIE, JE N'AI VÉCU QUE POUR ÊTRE TON ARME AU SERVICE DE TON AMBITION DÉMESURÉE AU MÊME TITRE QUE LES AUTRES, À LA DIFFÉRENCE QUE J'AI SU OUVRIR LES YEUX !
- Je suis désolé...
- DÉSOLÉ ? » le ton de Shiron ne cessait d'accroître « ÇA FAIT DES ANNÉES QUE TU TE FOUS DE MA g**ul* ! ET C'EST QUE MAINTENANT QUE TU ME DIS DÉSOLÉ ?
- Ça n'a jamais été mon intention ! Crois-moi !
- IL EST TROP TARD POUR QUE JE CROIE QUOI QUE CE SOIT VENANT DE TOI ! DEPUIS NOTRE SÉPARATION, JE NE ME SUIS PAS OCCUPÉ DE TES AFFAIRES MAIS PERSONNE... TU M'ENTENDS ? PERSONNE N'A LE DROIT NE SERAIT-CE QUE MENACER CEUX QUI ONT TROUVÉ LEUR RAISON DE VIVRE ! »
Une raison de vivre ? Pourquoi parle-t-il d'une raison de vivre ?
« SI IL LE FAUT, JE SUIS PRÊT À TE TUER ICI ET MAINTENANT POUR NE PAS QUE TU EXCÉCUTE TA MENACE ! »
Un silence se fait sentir... Un de ses calmes pesants quand on sait qu'une tempête va bientôt s'abattre... Ce calme pesant semble durer une éternité pour moi au point où je me demandais si quelqu'un allait réagir...
« Shiron... » dit le Pokémon qui semblait être le père de Shiron. « Je suis sincèrement désolé mais tu ne me laisse plus le choix... Je fais ça pour ton bien... Et seul je n'y arriverais pas... Tu es quelqu'un de têtu alors... RÉGLEZ-LUI SON COMPTE ! IL DOIT ÊTRE PUNI ! »
Ça tourne mal ! On ne peut pas laisser Shiron affronter à lui seul plusieurs Pokémon. En admettant qu'il sache bien se battre, ça va être très difficile pour lui. Le temps n'est plus à l'écoute ! Il faut agir ! Je saute et m'accroche à la poignée qui s'abaisse sous mon poids et s'entrouvre d'elle-même. En lâchant la poignée, il ne me manque plus qu'à pousser la porte pour l'ouvrir avant que je manifeste notre présence.
« Shiron ! »
Shiron tourne brusquement sa tête vers nous l'air surpris.
« Qu'est-ce que vous... ? »
Il n'a pas le temps de finir sa phrase qu'il se prend un Direct Toxik au visage de la part d'un Coatox. Témoins de cela, la réaction de Brian ne tarde pas et envoie le Pokémon poison contre le mur avec une attaque Psyko tandis que les autres foncent dans le tas. Dans la pièce à part quelques meubles renversés, tout semble aménagé comme dans une maison humaine et beaucoup plus propre que la pièce d'au-dessus même si beaucoup de poussière subsiste.
« Dégagez bande d'enfoirés ! » crie un Gallame qui se jette sur Ham qui riposte d'un coup de latte au visage avec une souplesse comme j'en ai rarement et sans geste inutile en lui répondant « Parle pour toi ! ».
Je vois Zaojun et Laika aux prises avec deux Lucario tandis que, sur ce moment d'inattention, je me reçois un coup de poing à la joue sans que je me rende compte. Lorsque je me retourne, l'attaque venait sans doute de la Shaofouine qui se trouve sous mes yeux ricanant en mettant sa patte avant gauche devant sa bouche. C'est son rire aigu qui me laisse penser qu'elle est certainement une femelle.
« Si tu veux te battre... » lui dis-je me mettant à quatre pattes les joues crépitantes. « je suis partant !
- Avec plaisir, mon beau... »
La patte arrière droite de la Shaofouine se met alors s'éclairer d'une forte lumière avant d'exécuter un grand saut en ma direction.
« Pied Voltige !
- Tonnerre ! »
Envoyant ma décharge d'électricité l'attaque de la Shaofouine fut stoppée net. J'ai eu le temps de bouger pour la laisser s'écraser au sol soulevant un nuage de poussière. Quand elle se relève, elle fixe un regard haineux sur moi.
« Comment oses-tu ? Tricher de la sorte... » dit-elle. « Danse-Lames ! »
De nombreux objets qui ressemblent à des épées viennent tournoyer autour de la Shaofouine lui conférant une brêve aura d'energie avant de disparaître.
« Je ne triche pas ! Je prends l'avantage ! » lui répondis-je.
« C'EST LA MÊME CHOSE !
- Mauvaise joueuse... »
Toujours avec la même haine dans le regard, elle frappe violemment le sol.
« Lame de Roc ! »
C'est alors que venu du sol, traversant le plancher de bois, des dizaines de rochers aiguisés viennent me frapper de plein fouet avant de me laisser retomber au sol, couvert de coupures.
« Qui prend l'avantage maintenant ? » dit-elle d'un sourire malveillant alors que sa patte arrière s'illuminait de nouveau. « Pied Voltige ! »
Quand je la revoyais sauter encore une fois, je lui dit :
« Tu comptes trop sur cette attaque... »
Avant de rouler pour esquiver encore une fois son attaque. Quand elle s'écrasa encore une fois, sa blessure au pied était trop importante pour reprendre le combat.
« Tu ne peux pas utiliser cette attaque à tord et à travers, c'est dangereux. » lui dis-je en me relevant tremblant de la Lame de Roc que j'ai subit tandis qu'elle me regardait avec d'avantage de haine qu'avant. « Prends cette défaite comme une leçon pour tes combats à venir. » finis-je de lui dire avant de la laisser s'écrouler de fatigue sur le sol.
« Hey ! Pikachu ! »
Quand je tourne ma tête en direction de l'endroit où m'appelait, je vit Ham courir à toutes pattes vers moi, très légèrement blessé comparé à moi.
« Tu es sacrément blessé ! Ça va aller ? » s'inquiète le Chimpenfeu une fois près de moi.
« Je pète la forme ! J'en fais d'autres quand tu veux !
- Tu te surestime, Pikachu ! » me dit-il. « Bats en retraite et repose-toi !
- Pas question ! » lui répondis-je. « Tu ne pas imaginer à quel point, je me sens bien ! »
Le Chimpenfeu me fixe du regard l'air perplèxe.
« D'accord, on va se battre ensemble ! Mais ne sois pas imprudent ! Je vois bien que tu n'es pas en pleine forme !
- T'inquiètes pas ! »
Derrière nous, deux cris... Que dis-je ? Deux abominables beuglements se font entendre. Quand on se retourne, Un Karaclée se jette sur moi tandis qu'un Judokrak fonce droit sur Ham. Le poing du Judokrak s'éclaire d'une forte lumière.
« Yama Arashi ! »
Mais c'est peine perdue : le Chimpenfeu décale le bras du Judokrak d'un simple geste avant de riposter avec un grand coup de paume au visage qui fini par le faire tomber raide. Le coup est si fort qu'il a retentit comme un coup de tonnerre. Pendant ce temps, j'ai utilisé l'attaque Tonnerre pour stopper le Pokémon combat avant de sauter pendant le bref instant que l'adversaire était aveuglé par le nuage de poussière soulevé.
« Queue de Fer ! »
L'attaque le frappe en plein à la tête ce qui a pour effet de l'assommer sur le coup.
« Pas mal ! » le complimente Ham. « Pas mal du tout !
- Merci. Tu es plutôt fort toi aussi. »
Le singe à la queue enflammée montre sa satisfaction suite à ce compliment par un modeste sourire. Suite à ce combat, l'ambiance se fait plus calme... De nombreux Pokémon sont évanouis sur le sol. Laika et Foncéa semblent ne pas avoir résisté à la bataille et sont elles aussi étendue sur le sol. J'entends alors le bruit de quelque chose qui tombe sur le sol en tournant mon visage, un Colossinge vient de tomber à côté de Shiron. Il s'est visiblement pris un Poing de Feu de sa part. Le Dracolosse a d'ailleurs très peu de blessures. À croire qu'il n'avait presque pas eu à se battre. Il regarde fixement un Charmina accoudé au comptoir de la pièce, la tête baissée avec une expression indifférente, il a la joue gauche un peu plus gonflée que l'autre.
« Je croyais que tu devais venir seul, Shiron. » dit-il. « Tu n'as donc plus de respect pour rien. »
C'est la même voix que le Pokémon qui se disait être le père de Shiron. Comment un Charmina pourrait être le père d'un Dracolosse ? Ça paraît invraisemblable.
« C'est toi qui parle de respect alors que tu m'envoies tous tes sous-fifres se jeter à mon cou ? C'est plutôt déloyal. » dit-il d'un ton sévère.
« À mon tour ! Parlons-en de déloyauté ! » réponds le Charmina avec un ton qui trahit son calme apparent « Toi, mon fils, tu as toujours été en sécurité à mes côtés ! Je t'ai nourri et protégé durant toutes ces années et voilà ce que j'ai en retour : de la haine ! Tout ce que je veux c'est te protéger et rien d'autre !
- Si tu tiens tant à ma sécurité et à la tienne par la même occasion, sors de ma vie ! » dit-il en faisant craquer ses poings.
Un silence s'installe. Shiron se retourne s'apprêtant à partir mais le Charmina reprends.
« Tu n'es pas en sécurité là où tu es... » dit-il « Il y a eu des catastrophes et des tragédies là où tu es. Des humains ont commis de véritable meurtres autant chez les humains que chez les Pokémon en essayant de les envoyer dans l'espace. »
La réponse de Shiron est immédiate.
« Les humains apprennent de leur erreurs pour ne plus les commettre. C'est ce qui fait leur force, qui les construit. » Shiron se retourne alors pour lui faire face. « Quant à toi, tu n'as pas changé. Quand tu as une idée, tu t'y tiens même quand tu as tord. »
Le Charmina pousse un petit rire étouffé.
« Si ce n'est que de ce point de vue là, toi non plus, tu n'as pas évolué. Tu as toujours ce caractère borné et je ne me demande pas de qui tu tiens ça. » dit-il d'un ton amusé.
Le Pokémon dragon maintient son regard noir sur le Charmina qui soupire à sa seule vue. Il farfouille dans une étagère du comptoir avant d'y prendre une Baie Sitrus et de l'envoyer à Shiron.
« Tiens ! Ça suffira pour les blessures que tu as. »
Shiron attrape la baie et la mange toujours en fixant le Pokémon combat du regard. Le Charmina lève ses coudes du comptoir et croise les bras en affrontant Shiron du regard.
« Que dirais-tu de me prouver ta force de conviction par un combat ? De me montrer que tu n'es plus l'enfant que tu es... Si tu gagnes, je te laisserais mener ta vie comme tu l'entends au mépris du danger. Mais si je gagnes, je veux que tu restes à mes cotés. Qu'en penses-tu ? »
Shiron semble prendre ça très au sérieux mais ses doutes vis-à-vis de son « père » demeurent.
« Qui me dit que je peux avoir confiance en toi ? » demande le Dracolosse chromatique.
« Nous nous connaissons depuis des années, Shiron... »
Pour la première fois, Shiron ferme les yeux l'air penseur avant de regarder de nouveau le Charmina.
« D'accord ! Mais j'ajoute quatre chose : si je gagne, je ne veux plus qu'ils soient les cibles de tes menaces, est-ce que c'est clair ? »
Le Charmina regarde autour de lui pour regarder tout le monde avant de rediriger son regard sur Shiron pour lui répondre avec un sourire satisfait.
« D'accord ! Si tu gagnes, je les laisse tranquille... aussi. »
Le Charmina commence alors à se tenir une jambe puis sur une autre changeant sa garde en permanence tandis que le Dracolosse serre ses deux poings pour les faire craquer.
« Bien... Pouvons-nous commencer ? » demande le Charmina.
Invité- Invité
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