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Oeuvres et nouvelles de Sakuya

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Oeuvres et nouvelles de Sakuya Empty Oeuvres et nouvelles de Sakuya

Message par Invité Mar 26 Oct - 1:17

C'est dans ce sujet que je posterai toutes mes histoires, plus ou moins longues, plus ou moins abouties. J'espère que vous passerez un agréable moment à lire.
N'hésitez surtout pas à commenter ou critiquer. Du moment que c'est fondé et justifié, bien sûr.

Il s'agit ici d'une nouvelle que j'ai écrite il y a un certain temps, mais que j'ai redécouvert (et corrigé) hier. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais je l'aime beaucoup. Bonne lecture !

L'épée

Le ciel n’était que bleu. Le vent soufflait à travers les champs, menant avec lui les relents salés du grand océan. À terre, il y avait une épée. Pas une vieille lame rouillée, mais une épée digne d’un prince. Elle étincelait de mille feux, et l’écrasait par sa simple présence.. Il la souleva. La lame brilla au soleil, et il tomba à la renverse.
Il rouvrit les yeux. Le ciel n’était que noirs nuages.
- Vous allez bien, monseigneur ?
On l’aida à se relever. Il était accoutré d’une lourde armure. Et il n’était plus dans ses collines verdoyantes, il n’était plus face à l’océan infini, mais au milieu d’une sombre plaine.
- Ce n’est rien.
C’était sa voix. Mais ce n’était pas la sienne. C’était son corps. Mais ce n’était pas le sien. Que faisait-il ici ? Il serra un peu plus fort l’épée.
- Vous êtes sûr que vous voulez rester en première ligne, sire ?
- Je mènerai moi-même les troupes au combat, s’entendit-il répondre sans parler pour autant.
- Comme vous le souhaitez.
Les cors sonnèrent. L’ennemi apparut. Ils étaient nombreux, horribles. Il eut envie de s’enfuir à toutes jambes, mais quelque chose le retenait.
- En avant ! hurla-t-il.
Le choc. Des guerriers renversés de toutes parts. Des cris. L’odeur de la mort. Des ennemis, encore et encore. Il avance et recule au gré des mouvements de la bataille. Il est épuisé, mais il continue de se battre. Il sait qu’il doit absolument tenir, même s’il ne sait pas pourquoi.
Il n’y a plus personne. Alliés et ennemis, tous sont morts. Il tombe.
Le ciel était bleu. Il se relève, et se met en marche. Il ne sait pas où il va, mais il sait qu’il doit y aller. Les oiseaux chantaient.
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Message par Invité Dim 31 Oct - 8:50

Une autre nouvelle, écrite il y a peu (à peine une semaine). Pas très joyeuse et même un brin violente (une fois n'est pas coutume), je le reconnais. Je vous souhaite une agréable lecture.



Chasse


Je ne compte plus le temps passé à sa poursuite. Je connais la forêt, mais pas aussi bien que lui : c’est son domaine, et il me nargue. La puissance est mienne, mais le temps est son fidèle allié ; que la nuit tombe, et il m’échappera.
J’ai cru un moment perde sa trace, mais je n’ai pas lâché prise et, maintenant, il est juste devant moi. J’entends son souffle haletant. J’y suis presque, mais je n’ai pas le droit à l’erreur : le soir arrive, et le soleil pourpre n’illuminera plus longtemps le ciel.
Je peux tenter de l’atteindre d’une flèche, mais tout échec lui permettrait de se mettre définitivement hors de ma portée.
Je peux tenter de le rattraper, comme tout loup le ferait pour un cerf, mais il est sans doute plus rapide que moi et, le temps étant compté, je ne peux plus espérer l‘épuiser.
Ce sont les décisions promptes qui différencient un chasseur talentueux d’un chasseur qui ne laisse jamais partir sa cible. Je m’arrête, prends mon arc et le bande. Ces gestes sont effectués avec la rapidité que seule donne l’habitude, mais il commence déjà à s’éloigner. Je vise, prends en compte le vent, les arbres et la vitesse de ma proie. Je maîtrise les tremblements qui commencent à agiter mes membres, et je tire. Je le touche, au flanc gauche. Le combat s’achève ici.
Je me rapproche, lentement. Il s’agit de savourer mon triomphe comme il se doit. Allongé sur le sol, il me regarde. Ses yeux me supplient de le tuer. Comme si j’allais éprouver la moindre pitié, après tant d’heures passées à sa poursuite ! Je m’accroupis devant lui, et arrache ma flèche de ses côtes, elle pourrait sans doute resservir. La pointe emporte avec elle des lambeaux de chair, et il hurle. Je soulève sa tête en tirant ses cheveux et d’autre main, je lui tranche une oreille. Il hurle plus encore. Je soupire. Malgré mes précautions, mes mains comme mon couteau sont maculés de sang. Je les essuie du mieux que je peux sur ma tunique. Je place l’oreille en sûreté. Elle ne sera pas le moins glorieux de mes trophées. Les cris m’agacent. Je me place derrière lui et l’égorge, abrégeant finalement ses souffrances. Ça ne change pas grand-chose, il n’avait plus longtemps à vivre, mais je veux être tranquille.
Il ne fait pas encore nuit. Je monte dans les hautes branches d’un pin, et observe avec délice la fin du coucher de soleil.



Plutôt court, n'est-ce pas ? Elle m'est venue sur un coup de tête, et je ne crois même pas avoir mis une heure pour l'écrire. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !
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Message par Invité Ven 3 Déc - 6:55

Une nouvelle nouvelle ! Je l'ai écrite sur manuscrit depuis pas mal de temps, mais je l'ai tapée hier soir. Bonne lecture !

L’homme de foi

Cette histoire se passe dans un Royaume. Un royaume commun, aucunement original face à ses confrères, mais établi depuis un certain temps et, on est en droit de le penser, pour un certain temps encore.
Dans les marches, à l’Est et bien loin du cœur de ce Royaume, il se trouve une forêt. À l’orée de cette forêt, on peut trouver un village et, non loin de ce village, une grotte a pris place dans les collines que recouvrent la forêt et qui deviennent plus à l’Est des hauts monts.
Deux enfants sont partis jouer dans cette grotte. On ne les a jamais revu.
Leur père s’y est aventuré pour tenter de les retrouver. Avec lui, quelques-uns des hommes du village, au cas où. On ne les a jamais revu.
La rumeur de cette étonnante et effrayante histoire remonta jusqu’au Castel du Baron local. Celui-ci, qui n’était guère homme à laisser ses serfs disparaître sans mot dire, envoya une douzaine de ses soldats pour tirer cette affaire au clair. On ne les a jamais revu.
Cette fois-ci, le sénéchal en personne s’aventure dans cette grotte qu’on dit désormais maudite. À ses côtés, nous sommes plus d’une quarantaine. Je suis un des hommes de foi qui accompagnent la crème de la garde royale. Notre présence ravive leur foi et leur courage et, au besoin, nous savons aussi nous battre.
L’entrée de la grotte est minuscule, mais la grotte semble gigantesque. L’obscurité que ne peut qu’à peine repousser la lumière des torches nous encercle, tremblant au rythme de la respiration de nos lumière, comme prête à nous étouffer. On n’aperçoit ni le sommet, ni les murs de cette grotte. Ceux qui ceignent l’entrée se perdent dans l’obscur, dans leur largeur comme dans leur hauteur. Stalactites et stalagmites traîtresses se dressent entre les gouffres clairs-obscurs. Que faire ? Suivre une des parois ? Le sénéchal décide d’avancer tout droit. Nos paroles et le bruit de nos pas se répercutent encore et encore, mais nulle autre vie ne semble habiter cet endroit.
- Des brigands. Ils ont établi leur repaire ici, à n’en point douter, lança le sénéchal de sa voix chaude et claire. Nous les pourfendrons, au nom du Roi !
Nous avançons peu à peu, en évitant soigneusement ces gouffres infinis qui parsèment notre route. Quand un des soldats tomba, on entendit longtemps ses cris de terreur, mais aucun bruit de choc : ses hurlements ne semblèrent cesser que parce que les sons ne nous parvenaient plus. Il ne faisait aucun doute que la peur s’accroissait en chacun de nous à mesure que nous nous éloignions de la faible lumière du jour, mais le charismatique sénéchal et notre foi nous insufflaient le courage de continuer.
Mais les torches s’éteignirent. Pas graduellement, ou l’une après l’autre, mais d’un seul coup, comme soufflées par quelque vent mystique. La panique réfrénée jusque là se déchaîna en plusieurs comme un cours d’eau qui aurait brisé les digues de leur raison. Ceux-ci hurlèrent, puis se précipitèrent vers la lumière de la sortie, qui seule nous apparaissait encore. Les grottes les happait tout entiers alors que le sénéchal tentait de prendre les choses en main.
- Ne paniquez pas ! Restez groupés, que les porteurs de torches rallument promptement…
Sa voix fut stoppée. Les voix de des nos compagnons damnés s’étaient comme par enchantement tues, et c’est dans le silence d’une crypte que nous entendîmes un corps choir.
- Le sénéchal est mort ! hurla quelqu’un après plusieurs mortelles secondes de silence.
- Cette grotte est maudite ! Renchérit un autre.
Ce fut le chaos. Des cris éphémères. Quelques fugaces et dansantes lumières. J’étais complètement paralysé, replié sur moi-même, priant le créateur de me donner la force de sortir d’ici. Lorsque je me relevai, il ne restait plus que l’ombre et le silence. Ils m’étouffaient, et je me pressai de rallumer, de mes doigts tremblants, la torche qu’on m’avait confié. Il avait permis que je survécût à tous ces prodiges démoniaque, et mon briquet ne me fit pas défaut/ La lumière m’éblouit, puis éclaira faiblement les alentours. À sa vue, un homme, que le miracle ou la sagesse avait tenu en vie, me bénit et se précipita dans ma direction. Un gouffre l’accueillit. Ma torche crépitait tandis que j’avançais, lentement et prudemment, vers la sortie, dont le faible contour brillait à mes yeux comme une terre promise.
- Aidez moi…
Cette voix ! Elle était celle du sénéchal, reconnaissable entre mille. Et elle était toute proche. Je me devais de le secourir !
- Aidez moi… répéta-t-il.
- Ne bougez pas, monseigneur, je viens à vous ! M’écriai-je. Ma voix se répercuta, et je bénis mon Seigneur de ne pas m’avoir laissé seul dans cette tourmente.
Je m’accroupis promptement près du grand homme.
- Monseigneur ? chuchotai-je, comme effrayé de troubler le silence qui avait repris ses droits.
Il ne répondit pas. Il ne bougea pas. Il ne respirait plus.
- Monseigneur ? Répétai-je, tout en sachant que je ne faisais qu’implorer un mort.
Ma torche s’éteignit une seconde fois.
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Message par Invité Ven 24 Déc - 7:06

Noël est désormais tout proche, et de nombreux cadeaux n'attendent que d'être déballés. J'ai écrit un conte de noël, aujourd'hui, et je voulais vous en faire part (on a qu'à dire que c'est mon cadeau de nowel pour les membres du fow' ^^').
J'espère qu'elle vous plaira ^^




L'homme aux allumettes



Il faisait froid, et la forêt recouverte de neige n’était, même en cette veille de noël, pas très accueillante. Mais j’avais besoin d’un sapin, c’était le moins que je puisse faire pour ma fille. Un beau sapin bien décoré lui réchaufferait le cœur… Perdu que j’étais dans mes pensées, je ne vis pas la racine qui accrocha ma cheville et me fit tomber. Ma hache vola au loin et ladite cheville fit un bruit désagréable lorsque je heurtai le sol. Je m’étais sans doute brisé la cheville, et, au milieu de ce bois, qui pourrait me trouver ? Je tentai de me relever, mais j’avais vraiment très mal. La neige commençait à imprégner mes vêtements.
- Une boîte d’allumettes, mon bon monsieur ?
Devant se tenait un grand homme, enveloppé d’un grand manteau noir. Il était mince, et sans doute plus jeune que moi. Il respirait la joie, et me tendait amicalement une boîte d’allumettes. Qui était cet homme ? Je ne l’avais ni vu ni entendu arriver, et son allure était étrange, tant à cause de ses cheveux roux, qui formaient une crinière jusqu’à ses reins que de ses yeux. Son iris était noir. Pas foncé, mais vraiment noir. Un curieux étranger. Mais j’avais besoin d’aide.
- Aidez moi à me relever, s’il vous plaît.
- Pourquoi donc ?
Je manquai de m’étrangler.
- Je me suis brisé la cheville et je suis transi ! Cela vous suffit-il ?
- Allons donc, c‘est votre imagination qui vous joue des tours. Prenez cette main, et arrêter de vous plaindre.
L’homme m’aida plutôt brusquement à me relever. Je n’avais plus mal à la cheville, et j’avais presque chaud.
- Merci, vraiment, mais qui… qui êtes-vous ?
- Qui je suis ? Je crois qu’on m’appelle l’homme aux allumettes. On a toujours besoin d’une Boîte d’allumette sur soi. Vous en voulez une, d’ailleurs ?
Il me tendait une boîte avec un grand sourire aux lèvres. Je la prit et la mit dans ma poche. Il ne se passa rien.
- Encore merci. Voulez-vous m’aider à couper un sapin ?
L’expression de l’homme changea du tout au tout. Il m’agrippa le bras, assez fort pour me faire mal.
- Tu ne penses pas qu’ils sont déjà assez énervés comme ça ? Et puis n’essayes pas de m’impliquer là-dedans, ils se méfient de moi, depuis qu’ils savent que je donne des allumettes aux gens.
- Mais… Mais… Ce ne sont que des sapins ! Et puis ma fille serait si triste, si je n’en ramenait pas un ! Sa vie est loin d’être facile, alors je peux au moins lui offrir ça !
L’homme me forcer à soutenir son regard, et j’eût l’impression de perdre pied dans la profondeur abyssale de ses yeux.
- Les sapins ont été plutôt gentils avec toi, alors laisse-les vivre. Et ta fille aura une bonne surprise.
- Laquelle ?
- Si je le dos, s’agira-t-il encore d’une surprise ? Mais surprise il y aura, vous avez ma parole.
Il dût remarquer mon air dubitatif, car il ajouta :
- Je ne vous demande pas de me faire confiance. Mais les faits parlerons d’eux-mêmes. Bon, je dois y aller, j’ai une tournée à finir.
- Une tournée ?
Sans répondre, il me jeta de la neige dans les yeux. Lorsque je les rouvrit, il n’était plus là. J’aurais pu couper un sapin malgré tout. Mais quelque chose m’en empêcha, quelque chose que je n’arrivai à cerner, mais qui était bien présent.
Ma fille fut attristée de voir que je revenais bredouille, mais les allumettes la distrayaient et, bien qu’elle était aussi fatiguée qu’à l’accoutumée, elle mangea beaucoup.
Ce n’est peut-être qu’un hasard si, jour après jour, elle s’est rétablie alors même que les médecins avaient prescrits son cas comme sans espoir, et qu’elle est aujourd’hui totalement guérie. Peut-être. Mais je me souviens de cet homme qui m’avait promis. Et il me reste des allumettes. On a toujours besoin d’une boîte d’allumette sur soi.
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